A cinq jours de la présidentielle vénézuélienne, Hugo Chavez, 58 ans, demeure favori, bien que le candidat de l'opposition, Henrique Capriles, 40 ans, ait considérablement réduit l'écart lors des derniers sondages d'opinions. Le président candidat, qui suivait un traitement contre le cancer, n'est apparu que rarement durant la campagne électorale. Néanmoins, il affirme qu'il est totalement guéri et qu'il peut diriger le pays jusqu'en 2019. Il promet que cette élection rendra irréversible la révolution socialiste qu'il a initiée dans ce pays disposant des plus importantes réserves de pétrole au monde. Son adversaire ne s'est pas contenté de la coalition formée d'une trentaine de partis qui le soutiennent contre le président sortant au pouvoir depuis 13 ans, grâce à sa politique sociale. Il a mené une campagne de porte à porte, effectuant jusqu'à trois déplacements par jour. Capriles est partisan d'un modèle de centre-gauche à la brésilienne. C'est-à-dire centré sur le social où l'Etat et le secteur privé travailleraient ensemble. Il promet aussi de lutter contre la violence dans un pays qui a enregistré, en 2011, 50 homicides pour 100 000 habitants. Dans cette course à la magistrature suprême, les deux candidats peuvent compter sur le meilleur processus électoral au monde, d'après le témoignage de Jimmy Carter. « En réalité, sur les 92 élections dont nous avons surveillé le déroulement, je dirais que le processus électoral du Venezuela est le meilleur au monde », avait-il affirmé à l'occasion du coup d'envoi des Conversations annuelles de la série du Carter Center. En effet, l'ancien président des Etats-Unis a fait l'éloge du pays sud-américain pour son système de vote automatisé qui facilite la vérification des résultats. La solution technologique est utilisée au Venezuela depuis 2004. Elle comprend des machines à voter à écran tactile qui stockent les votes de manière électronique et impriment un reçu en papier pour chaque scrutin.