Ici se rencontrent huit artistes qui peignent, suivant leur sensibilité de l'heure et l'inspiration du moment, des œuvres fantastiques et fantasmagoriques. A l'image de l'artiste Abdelkrim Khacef qui expose pas moins de 25 tableaux riches en couleurs et symboles. Que ce soit « nébuleuse », « mélodie », « Tassili » ou encore « promenade des lettres », tout est prétexte pour donner corps et âme à des tableaux d'art contemporain. De très belles œuvres qui laissent admiratif le commun des visiteurs. « Dans les années 1970 /1980, je versais dans le style de calligraphie classique. Mais à partir des années 1990, j'ai essayé de faire quelque chose qui donne une autre dimension à la calligraphie arabe », dit-il. Et d'expliquer méthodiquement son approche. « Comme je suis fasciné par la calligraphie arabe plastique, j'ai intégré la calligraphie dans la peinture ou la peinture dans la calligraphie. Ce n'est pas facile de mélanger les deux, mais j'ai essayé de faire de la calligraphie et en même temps de la peinture ». Du coup, on apprend un peu plus sur les émotions de l'artiste et son imagination qui lui permet de faire voyager le visiteur dans une sorte de monde magique où les lettres se « promènent » au gré de l'humeur de son auteur. Une invitation à une grande méditation où chaque calligraphie ou miniature évoque une pensée ou idée originale. Sublime. Pour sa part, le directeur du musée public national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, M. Mustapha Benkehla, a déclaré, au cours du vernissage de l'exposition, qui a eu lieu mardi dernier en fin d'après-midi, que l'action culturelle est une occasion judicieuse pour s'imprégner de la calligraphie arabe. « On est au mois du patrimoine qu'il faut rehausser avec des activités, des conférences, des ateliers et des expositions. On organise donc cette exposition collective de miniature et de calligraphie pour que chacun puisse s'en imprégner judicieusement. Cette initiative tend à encourager et à développer l'art de la miniature et de la calligraphie. C'est une très bonne chose que ces artistes aient le don qu'il faut pour peindre et vivement que le public suive », a-t-il laissé entendre.