Photo : Slimene S.A. Les marchés renouent depuis hier avec l'ambiance du Ramadhan. Les prix des produits à large consommation occupent, en cette période précise du mois sacré, l'essentiel des intérêts des ménages. Une virée dans quelques marchés d'Alger centre a permis de constater le mouvement des prix en ce début du mois de jeûne qui intervient cette année en pleine période des grandes chaleurs. Au premier jour, les prix des fruits et légumes affichés ne sont pas, dans leur majorité, différents de ceux pratiqués il y a quelques jours. C'est l'avis même des ménages sollicités à donner leur point de vue : «Si ça continue comme ça, c'est bon», s'accorde-t-on à dire. Le marché «Chartres» de fruits et légumes très fréquenté par les habitants de la Basse Casbah, est bondé de monde en ce début d'après-midi du premier jour de Ramadhan. Les prix de différents produits y sont exposés : «Ce sont les mêmes prix, nous n'avons procédé à aucune augmentation. Nous sommes des commerçants détaillants et si jamais augmentation y aura dans les prochains jours, ça sera l'effet des grossistes. C'est la loi du marché et on ne peut pas déroger à la règle», indique un commerçant. La pomme de terre, grand produit consommé par les ménages algériens, est cédée à 45 DA le kilo. L'oignon et les carottes, autres produits plus prisés, sont cédés respectivement à 30 et 45 DA le kilo. «J'ai l'habitude de faire mes achats ici au niveau de ce marché et, pour le moment, il n'y a rien d'extraordinaire en termes de prix», souligne un citoyen du quartier. La tomate, sujette souvent à des prix fluctueux, s'est stabilisée ces derniers jours entre 50 et 60 DA le kilo. L'haricot vert, lui aussi fluctueux, est présenté ces jours-ci entre 100 et 110 DA le kilo. Pendant que la laitue est cédée à 70 DA le kilo, la betterave et le concombre qui accompagnent généralement les «hors-d'œuvre» affichent 60 DA le kilo. Tout comme ceux du poivron, les prix des olives restent comme d'habitude flambés : 180 et 200 DA le kilo. Cependant, et comme partout ailleurs, l'ail et le citron gardent encore leurs ailes : 500 DA /kg pour le condiment et 300 DA pour un kilo de citron. Autre produit qui flambe : l'huile de table cédée à 600 DA pour un bidon de 05 litres. «Dans les jours ordinaires, je me contente d'acheter des bouteilles de un à deux litres mais pour le mois de Ramadhan, je ne peux m'empêcher d'en acheter plus. C'est un produit dont on ne peut pas s'en passer», confie un citoyen. Et puis, pour le goût de la soupe, le persil est cédé à 20 DA la petite botte. Idem pour l'épinard. Pour ce qui est des fruits, les prix sont généralement les mêmes que ceux de ces derniers jours. A titre d'exemple, le melon et la pastèque sont cédés à 60 et 50 DA. Le raisin, lui, est proposé entre 120 et 140 DA pendant que la poire affiche 80 DA /kg. Il faut dire que ces prix sont les mêmes pratiqués dans d'autres marchés populaires, comme nous l'avons constater au marché de Bouzrina. Cependant, le marché de Ali Melah, du côté du 1er Mai, les prix dérogent à la norme, puisqu'une augmentation de prix allant parfois jusqu'à 50% est constatée dans certains produits de grande consommation.