L'espace histoire et actualités a rendu un vibrant hommage au regretté Mustapha Toumi. Soutenu par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologique et historiques (CNRPAH), cet hommage a rassemblé proches du poète, compagnons de lutte, universitaires et musiciens. Le débat a été modéré par Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, Abdelkader Bendaâmache et le professeur Abdelmadjid Merdaci de l'Université de Constantine 3. Le public a eu l'occasion de découvrir le parcours de Mustapha Toumi, cet enfant sacré de La Casbah, qui avait milité dans les rangs du Malg et s'était engagé, au lendemain de l'Indépendance, en faveur de la promotion de la culture populaire et contribué aussi à l'émergence d'une presse culturelle en Algérie. Outre le texte culte « Sobhan Ellah Yaltif », écrit pour El Hadj El Anka, Mustapha Toumi a été chanté, entre autres, par Hsissen et Mohamed Lamari. « Le défunt était un moudjahid authentique qui a chanté tous les hymnes à la liberté, tous les chants d'espoir, tous les airs de dignité et tous les appels au respect des droits humains », a indiqué le chercheur Hadj Miliani. Ce dernier poursuit : « Maître Mustapha Toumi, à la fois érudit et savant des choses de notre pays et même au-delà de son histoire millénaire et tumultueuse, de sa culture profonde et diversifiée, de ses femmes et de ses hommes et de leurs hauts faits d'art, nous lègue une œuvre qui puise sa valeur, son intelligence et son acuité d'un patrimoine immémorial qu'il a renouvelé, approfondi et enrichi. » Abdelkader Bendaâmache a déclaré que Mustapha Toumi était un homme de grande culture, ce qui lui a permis de laisser une empreinte indélébile dans le monde de la littérature, de la recherche scientifique, du cinéma, du théâtre et du scénario. « Il associa, dans une parfaite harmonie, la culture mondiale à la culture populaire. Il était toujours proche des enfants du peuple », a-t-il encore dit. Il a estimé, à ce propos, nécessaire pour les « intellectuels d'aujourd'hui de se pencher sur sa personnalité, ses valeurs et ses qualités morales et son amour pour l'Algérie. Son apport était précieux tant il débordait d'idées constructives autour de thèmes de soufisme, de poésie et de musique », a-t-il conclu.