En visite de travail hier à Constantine où se déroule la rencontre régionale d'évaluation du secteur, il a signalé la connivence de certains gestionnaires de la santé qui imposent des marques lors du choix des équipements médicaux. « Des équipements non conformes ont été acquis au prix fort à Annaba et à Batna », informe-t-il en faisant part de son refus de voir des malades pris pour des cobayes par des marques d'équipements médicaux dépassés. Il a salué, toutefois, les efforts des directeurs de la santé et de la population (DSP) de Batna et de Sétif pour la nette amélioration du secteur sur les plans organisationnel et des prestations de services. Tout en valorisant également les efforts déployés par la DSP de M'sila et celle de Jijel en matière d'informatisation, il a fustigé « l'inertie » du secteur à Oum El-Bouaghi et « les lenteurs » dans l'exécution du plan d'action dans la wilaya de Mila. Par ailleurs, en réponse aux interventions des gestionnaires des cliniques privées activant dans les wilayas de l'est du pays, le ministre a fait part des textes d'application, en cours d'élaboration, pour réglementer l'activité des cliniques médicales privées, qui combleront les lacunes constatées dans le fonctionnement de ces établissements. « Ces textes mettront les cliniques privées devant leurs responsabilités et contribueront à mieux définir les conditions d'accomplissement de leurs missions », précise-t-il. Il a estimé, dans ce contexte, que les cas d'acheminement vers des structures hospitalières publiques de malades présentant des complications à la suite d'interventions chirurgicales dans des établissements médicaux de statut privé étaient « inadmissibles » et interpellent l'éthique et la déontologie de la pratique médicale. Il a également estimé que le centre hospitalo-universitaire de Constantine est « un cas concret de non-gestion », soulignant que les efforts doivent se concentrer sur le redressement de cette structure.