L'ancien buteur du RC Relizane en a pris quatre ans de suspension ferme. Sa carrière de footballeur, pourtant si prometteuse, serait arrivée (très) précocement à terme. C'est un véritable gâchis pour un joueur qui commençait à briller dans le ciel du football local. En témoigne sa convocation en sélection nationale A' (joueurs locaux) avant d'en être rayé en raison de son contrôle positif au dopage. Mais il n'est pas le seul. Avant lui, plusieurs cas de dopage ont été signalés dans différentes disciplines. Cette saison, le football aura fait le plein où quatre cas ont déjà été signalés depuis le mois d'octobre 2015. Merzougui est tombé dans le piège de la performance, « dopé » par les compléments alimentaires. Imprudence ou tricherie ? Peu importe le qualificatif. Le drame est tel qu'il faudra désormais une prise de conscience nationale à même de ralentir la progression aux allures effrénées du phénomène du dopage. Prenant des vitamines, Merzougui pensait bien faire pour satisfaire les exigences grandissantes du « peuple » du MC Alger. Lors du grand derby de la capitale entre les géants algérois de l'USMA et du MCA, disputé le 22 décembre dans une folle ambiance au stade du 5-Juillet, Merzougui avait pris des vitamines, histoire de marquer le rendez-vous. Le match fut insipide, à l'image de la prestation du joueur. Les compléments alimentaires ne lui ont servi à rien. Pis, il sera tiré au sort pour un contrôle antidopage. L'enfant d'Aïn Defla est déclaré positif. Carrière compromise par inconscience, inadvertance ou par ambition démesurée, au risque de mettre sa santé en danger. Les médecins et les recherches menées sur les compléments alimentaires ont mis en relief les effets irréversibles de ces produits sur la santé de l'homme, et qui peuvent conduire à une mort certaine, voire subite. Les exemples ne manquent pas. Salles de musculation : le drame ! Si Merzougui et ses pairs, les athlètes d'élite, ont cette aubaine d'être sous la loupe des différentes structures du sport, les salles de musculation, en nette multiplication à travers le pays, exercent (presque) dans la clandestinité. A l'exception de quelques rares salles (elles se comptent sur les doigts d'une seule main), les autres « boutiques » de musculation constituent un danger réel pour la santé des jeunes. Impressionnés par les images (trompeuses) des bodybuilders, les jeunes Algériens s'adonnent à une consommation incontrôlée des compléments alimentaires, en vue de se doter de gros muscles. A leur détriment, plusieurs d'entre eux ont fini par trouver la mort. Illustration : un jeune de 21 ans a rendu l'âme la semaine passée du côté de Bachdjerah, victime d'une crise cardiaque due à la consommation aléatoire de compléments alimentaires. Une nécessaire prise de conscience nationale est donc de mise pour éviter le pire à notre jeunesse.