Le FLN, le RND, TAJ et le MPA, en tant que partis majoritaires, se disent prêts à engager cette bataille électorale « cruciale », dans la mesure où elle leur permettra de consolider leur place sur la scène politique. Pour ce faire, il faut choisir les meilleurs « chevaliers » jouissant d'un ancrage appréciable au sein des bases militantes. Exigence : ne pas compter sur la « chkara », ne cesse de menacer Djamel Ould-Abbès, secrétaire général du FLN. Est-ce possible de réussir ce pari dans ce genre de défi électoral impliquant « sièges et privilèges » ? La mission est « jouable », rassure Ould-Abbès à chaque occasion en comptant sur la contribution de « tous » en vue de bannir à jamais ce phénomène qui a longtemps entaché la scène électorale. Le RND, devant réunir jeudi prochain son conseil national afin d'entamer l'élaboration de sa stratégie électorale, a lui aussi dénoncé « la surenchère » politique qui risque de s'amplifier, selon Ahmed Ouyahia, SG du parti, à l'occasion de cette échéance électorale. « La tenue des législatives au premier semestre de 2017 risque de renforcer certaines tendances aux surenchères qui ne serviront pas les intérêts du peuple », a-t-il déclaré dernièrement dans une allusion à peine voilée à l'opposition qui multiplie ses attaques à quelques encablures de ce rendez-vous électoral. D'après les analyses des observateurs, le patron du RND avait pris ses précautions dès sa réélection à la tête du parti, en désignant dans le bureau national des personnes susceptibles de mener à bien cette mission. Ouyahia mise aussi sur les jeunes pour gagner la bataille des urnes dans plusieurs wilayas du pays, sachant que tout se jouera localement puisque c'est à la base de choisir ses candidats sans passer par une commission centrale. Les jeunes auront donc la chance de peser dans la confection des listes au niveau local et donc d'arracher des places surtout que la loi impose désormais un minimum de 30% de jeunes dans les listes, au même titre d'ailleurs que les femmes. Confiant, Amar Ghoul, président du parti TAJ, a déjà confirmé sa participation aux prochaines législatives. Il se dit favorable au contenu de la nouvelle loi électorale exigeant à tout parti de justifier d'un taux de 4% de voix récolté lors des dernières échéances pour s'exonérer de la récolte de signatures de parrainage pour ses listes. Ce n'est nullement un « obstacle » pour son parti devant prendre part à ce scrutin pour la première fois depuis son existence. Le MPA, dirigé par Amara Benyounès, a décidé également de jouer toutes ses cartes lors de ces législatives. Objectif : rééditer l'exploit de 2012 qui l'a hissé au rang de troisième force politique du pays en obtenant des résultats très satisfaisants. Il estime qu'il est tout à fait capable de s'affranchir de l'écueil de la loi électorale. C'est le cas du parti El Moustakbal, du RCD, du FFS et de l'ANR qui ont fait part aussi de leur participation à ce scrutin. Chacun y va pour une raison précise. Du côté des islamistes, l'on a commencé aussi à se préparer en optant pour certains au jeu des alliances. Une parade susceptible de renforcer leurs chances lors de ces élections à l'occasion desquelles aucune faille n'est permise. C'est ce qu'ont fait les partis Ennahda et le FJD qui ont décidé récemment d'opter pour une fusion dans un but purement électoral. Le MSP, quant à lui, a choisi d'agir en solo, car convaincu de ses capacités à renverser la balance en sa faveur sans pour autant avoir besoin d'une quelconque alliance partisane. Jil Jadid, Talaei el Houriat et le PT maintiennent, quant à eux, le suspense. Ils n'ont toujours pas tranché leur position vis-à-vis de ce rendez-vous électoral. En attendant, c'est le branle-bas de combat au sein de nombreuses formations politiques. Avant la convocation du corps électoral prévu pour le mois de janvier 2017, une soif de victoire anime d'ores et déjà les candidats, les « futurs » élus du peuple.