L'enseignement à distance que devra assurer cette université « de la deuxième chance » sera sanctionné par des licences, des masters et même des doctorats. « Le moment est venu pour ouvrir ce dossier dans le cadre d'une nouvelle vision. L'avenir, c'est l'enseignement à distance et l'utilisation des technologies de l'information. La présence non obligatoire aux cours constitue un atout devant contribuer à la réduction des ressources financières, d'autant qu'en ces temps de crise, on ne pourra pas bâtir de nouvelles universités », a soutenu le ministre. Pas de demande pour l'ouverture d'universités privées A quand la création d'universités privées ? Hadjar a fait savoir que le gouvernement n'a reçu « aucune demande dans ce sens ». Il a rappelé que le texte consacrant l'ouverture de l'enseignement supérieur date de 1998. « Je n'ai pas ramené une nouvelle loi. Cette dernière répond à un cahier des charges précis auquel quelques modifications ont été introduites. Nous avons levé quelques ambiguïtés », a t-il déclaré en faisant remarquer que cette décision est valable également pour les étrangers. Plus explicite, Hadjar a souligné que les prétendants à la création d'universités privées doivent respecter « des cautions de garantie ». Ces établissements universitaires doivent compter au maximum 10% de l'effectif enseignant. Ce sont les universités publiques qui assumeront le gros des besoins. Il a affirmé ensuite qu'il n'y a aucune crainte concernant la fuite des enseignants vers le privé. Abordant les mouvements de protestation observés par le corps enseignant, le ministre a trouvé « étrange » que de nombreuses actions de protestation interviennent en même temps. Il a, toutefois, reconnu le caractère objectif et légitime de quelques revendications, tout en qualifiant certaines de ces dernières « d'inexécutables ». Il a cité, à titre d'exemple, la revendication d'une garantie de retraite après 32 ans de service. Le ministre a insisté sur l'importance du dialogue en tant « qu'instrument stratégique de protection contre les conflits afin d'éviter sa propagation ». Les nouveautés de la prochaine rentrée En ce qui concerne la prochaine rentrée universitaire, Hadjar a fait savoir qu'elle sera l'année de la poursuite des réformes. Il sera question d'instaurer le système d'orientation alternative, la réduction des vœux proposés à l'étudiant de six à quatre, à condition qu'ils contiennent une formation LMD, d'élargir la carte des formations à caractère professionnel et remodeler le calendrier des inscriptions universitaires. Par ailleurs, il a indiqué que les consultations autour du statut particulier de l'université seront achevées en janvier prochain. Les textes d'application concernant la troisième loi d'orientation de la recherche scientifique et du développement technologique ont été élaborés et seront présentés au secrétariat du gouvernement durant le premier trimestre de l'année prochaine. Lors de cette rencontre, des conventions ont été signées entre des universités et des universités de formation continue dans le domaine de la formation à distance.