« 2017 sera une année électorale. Elle peut être aussi celle des protestations. » C'est ce qu'a déclaré, hier, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), lors d'une conférence de presse au siège du parti. Evoquant l'année 2016, il a estimé qu'elle a été marquée par de nombreux « scandales », dont les fuites des sujets du baccalauréat, les erreurs contenues dans les livres scolaires, « Rahmet Rabi », le scandale de Dounia Parc. Menasra a retenu aussi la révision constitutionnelle. Selon lui, les amendements n'ont pas été consensuels. Il regrette que son approbation « n'ait pas été l'objet d'un référendum ». Le président du FC a déploré ensuite l'exigence de collecte de signatures pour tout prétendant au poste de député. « La contrainte n'est pas objective », a-t-il clamé. « Le candidat à la présidence de la République doit avoir 60.000 signatures alors que celui qui désire se présenter aux législatives doit collecter 120.000 signatures », a-t-il fait remarquer. Concernant les prochaines élections, Menasra a souligné la nécessité d'une compétition « honnête, libre et transparente ». Evoquant la crise financière, il a indiqué qu'en 2016, le déficit commercial a dépassé les 20 milliards de dollars. Les investissements ont reculé et l'inflation a connu une hausse considérable. Toutefois, « la décision concernant la baisse de la production pétrolière est un acquis dont le mérite revient à l'Etat algérien et non au ministre de l'Energie », a-t-il soutenu. Menasra a enfin salué les efforts de l'ANP pour protéger le pays, plaidant dans le même temps pour son éloignement du processus électoral. En réponse aux questions des journalistes, il a fait savoir que le rapprochement entre le FC et le MSP est un projet qui date de trois ans. « Les deux partis ne sont toujours pas arrivés à un accord final », a-t-il annoncé sans écarter l'éventualité d'une alliance lors des prochaines législatives. Il a salué la conclusion d'alliances entre différents partis de l'opposition, « à condition, a-t-il dit, qu'elles soient positives sur la scène politique ».