Placée cette année sous le thème « Violence : Aspects cliniques, psychologiques, sociaux et juridiques », la manifestation verra pas moins de 16 conférences abritées par l'amphithéâtre de l'EHS. C'est ainsi que la violence sous toutes ses formes et ses aspects sera passée en revue par d'éminents spécialistes venus de tous les EHS et services de psychiatrie des CHU du territoire national. Outre le fait de sensibiliser et de prévenir sur ce phénomène, l'autre objectif du congrès est de casser les tabous. « Le fait d'en parler et de cerner le phénomène peut générer des solutions et surtout faire en sorte que les victimes de ces violences ne se sentent pas seules, comme c'est souvent le cas », affirme le directeur de l'EHS d'Oued Aïssi, Lounès Bounnous. Pour lui, ce congrès ne sera pas juste une discussion entre spécialistes, mais « constituera un point de départ d'une vaste opération de sensibilisation que nous mènerons de concert avec la DSP, la Direction de l'éducation et leurs UDS, la DJS, la Direction des affaires religieuses et le mouvement associatif. Car nous pensons que la meilleure thérapie reste la prévention et la sensibilisation au sein et autour de la famille notamment », dira-t-il. Bounnous indique, par ailleurs, que toutes les communications seront versées au fonds documentaire de l'établissement et seront mises à la disposition des personnels de cet EHS. A la question de savoir pourquoi cette rencontre ne verra pas la participation de spécialistes étrangers, il fera remarquer que « nous avons de grands spécialistes en la matière pour débattre de ce phénomène. Il n'est pas nécessaire de faire appel à des étrangers, même si leur expérience reste très enrichissante pour nous ». Au cours de cette journée, il sera donc question de la violence en milieux familial, scolaire, carcéral et au sein du monde extérieur, comme la rue. Cette rencontre permettra aussi de remonter à l'origine de ce phénomène de la violence à travers une intervention portant sur « la violence dans l'histoire ». Il est aussi prévu des interventions sur « la violence chiffrée à travers l'activité du service de médecine légale du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou » qui révélera, chiffres à l'appui, des situations complexes enregistrées par ce service. Il sera également question du harcèlement moral, « cette violence qui ne dit pas son nom », ou encore la violence faite aux médecins par des patients ou leurs accompagnateurs, mais aussi la violence des soignants. C'est donc un large spectre de communications autour de la violence qui sera au programme de cette journée de psychiatrie.