Les écologistes, d'à peu près tous les coins du monde, sont présents à Copenhague depuis le début la conférence de l'ONU sur le climat pour peser sur les négociations et les décisions finales. Et contrairement au sommet de Seattle -il y a dix ans lorsque leurs activités étaient mal coordonnées-, la majorité d'entre eux sont cette fois regroupés au sein de trois collectifs d'organisation non gouvernementales (ONG), le CAN (Climate Action Network), le CJN (Climate Justice Now) et le CJA (Climate Justice Action) qui a organisé, hier, une marche à laquelle ont participé quelque 1500 manifestants. En parallèle, des centaines de personnes ont tenté de pénétrer au Bella Center où se déroulent les travaux du sommet mondial. La police a alors arrêté au moins 170 personnes tandis qu'une centaine parmi les membres de l'organisation écologiste « Les amis de la Terre », dûment accrédités, ont été interdits à l'entrée au site. Demain avec la présence des Chefs d'Etat, les accréditations seront plus rationnées. Seulement 90 représentants de la «société civile » seront autorisés à assister. De là, les non autorisés projettent d'autres moyens, dont le lobbying, pour atteindre leurs objectifs. Les représentants des ONG des pays du sud espèrent une reconnaissance de la responsabilité historique de l'Occident, ce qui doit déboucher sur le droit à la réparation des conséquences du changement climatique dont les inondations et la sécheresse. Une représentante de la société civile du Philippine, Dorothy Guerrero, rappelle que la capitale de son pays, Manille, a été submergée par les flots récemment, provoquant des dégâts humains et matériels considérables. L'Association algérienne des amis de la Saoura, présidée par Mohamed Benbada, est portée sur la protection et la sauvegarde des espaces oasiens, un écosystème très vulnérable ayant besoin d'être protégé. D'autres Algériens se trouvent à Copenhague et participent à toutes les manifestations organisées sur place par les différentes ONG mondiales dont la coalition africaines « Pan-African Climate Justice Alliance » qui a vivement dénoncé, hier, l'appel publié par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, disant être d'accord pour que l'objectif d'obtenir une augmentation de la température ne soit pas supérieur aux 2 degrés. Selon cette coalition, cela « se traduirait par une hausse des températures de +3,5°C sur le continent africain, menaçant la vie de centaines de millions de gens, dont le peuple éthiopien ». « Si le Premier ministre veut vendre les vies et les espoirs des Africains pour une bouchée de pain, libre à lui. Mais ce n'est pas la position de l'Afrique », insiste Mithika Mwenda, l'un des responsables.