Résumé de la 2e partie n Le voisin de Djeha, qui la réputation d'être un grand avare, l'invite à souper chez lui. il a tué, pour lui, une de ses poules. Il m'a invité à manger chez lui ! dit Djeha à sa femme. La femme sourit. — Et toi qui t'apprêtais à dire du mal de lui ! Djeha réfléchit. — Il a dû se rendre compte qu'il avait une mauvaise réputation et il voudrait se corriger ! Mais il ajoute aussitôt. — Je ne dirai du bien de lui qu'après avoir goûté son souper ! A l'heure du souper, il se présente chez le voisin. Celui s'empresse de le conduire dans la chambre des hôtes où sa femme a étendu des peaux de moutons. — Prends place, cher voisin ! Djeha, souriant, s'assoit. On discute quelques instants, autour d'une tasse de café, puis la femme du voisin apporte le repas. Il y a deux assiettes de bouillons et la poule, cuite entière, est placée dans un plateau. On mange le bouillon, puis l'hôte dit. — Sers-toi, cher voisin, découpe la viande. Djeha prend un couteau et veut découper la viande, mais elle est si coriace que le couteau lui échappe des mains. — Cela ne fait rien, dit le voisin, découpe-la avec tes mains ! Djeha tente de détacher les pattes et les ailes, mais la poule résiste. Il essaye d'arracher des chairs mais elles sont collées aux os. Alors, il prend le plateau et lui fait changer de direction, en le plaçant à l'Est. — Que fais-tu ? demande le voisin — Je place la poule du côté de la Qibla, la direction de La Mecque ! — Mais pourquoi ? — Parce que cette poule est une sainte : elle a résisté victorieusement au feu de la cuisson ! Et il rentre chez lui. Le voisin a compris qu'il a commis une faute. Djeha n'arrêtera plus de parler de son avarice. Alors, il décide de se racheter. — Je vais l'inviter de nouveau, dit-il à sa femme. — Pour lui servir une autre poule coriace ? — Non, cette fois, on va lui égorger un agneau tendre ! Il retourne donc chez Djeha. — Ce soir, tu souperas chez moi ! Djeha fronce les sourcils. — Tu n'as pas réussi à manger ta poule ? — Non, non, tu ne manquera pas de te régaler ! A l'heure du souper, Djeha se rend chez son voisin, en prenant soin d'avertir sa femme : — N'oublie pas de me laisser ma part du souper que tu as préparé, car je reviendrai comme je suis parti ! Mais il a la surprise de trouver un bel agneau cuit à point. Djeha se jette dessus et le dévore. — Hé, arrête, dit l'hôte, que t'a fait ce pauvre agneau pour lui sauter ainsi dessus ? — Et toi, répond Djeha, t'es-tu apitoyé sur son sort, comme si tu étais son frère de lait ! (à suivre...)