Résumé de la 40e partie n Hurstall trouve indécent la présence de deux Mrs Strange dans la maison, il se confie… Ce fut au prix d'un rude effort que Mary se tourna vers Kay : — J'ai invité votre ami Mr Latimer à dîner demain soir. — Ah, très bien, fit la jeune femme. — Latimer ? s'étonna Neville. Il est dans le secteur ? Il est descendu à l'Easterhead Bay Hotel, expliqua Kay. — Il faudra qu'on y fasse un saut pour dîner un de ces soirs, reprit Neville. Le bac fonctionne jusqu'à quelle heure ? — 1 heure et demie du matin, répondit Mary. Je suppose qu'on y danse toute la nuit, non ? — La plupart des pensionnaires sont centenaires, ricana Kay. — Pas très réjouissant pour ton ami, observa Neville. Mary s'empressa d'intervenir : — Nous devrions aller nous baigner à Easterhead Bay. Le temps est encore assez doux, et la plage est superbe. Thomas Royde se pencha vers Audrey : — Je pensais faire un peu de voile, demain. Tu m'accompagnes ? Avec joie. — Nous pourrions tous sortir en mer, dit Neville. Je croyais que tu avais l'intention de jouer au golf, grinça Kay. — Je devrais effectivement fréquenter davantage les links. L'autre jour, je me suis aperçu que j'étais incapable de taper convenablement dans une balle. — Quelle tragédie railla Kay. — Le golf est un sport tragique, convint Neville, enjoué. Mary demanda à Kay si elle pratiquait le golf, elle aussi. — Oui... Si on veut. — Kay serait excellente si elle voulait se donner un peu de peine, poursuivit Neville. Elle est dotée d'un swing naturel. Vous, vous ne pratiquez aucun sport, non ? demanda Kay à Audrey. — Pas vraiment. À part le tennis.., tant bien que mal. Mais je suis plutôt du genre mollusque. — Tu joues toujours du piano, Audrey ? s'enquit Thomas. Elle secoua la tête. — Non, plus maintenant. — Tu jouais à ravir, glissa Neville. — Je croyais que tu n'aimais pas la musique s'étonna Kay. — Je n'y connais pas grand-chose, répliqua-t-il sans s'engager. Je me suis toujours demandé comment Audrey parvenait à tenir une octave avec des mains aussi petites. Ce disant, il les regardait. Audrey posa sa fourchette et son couteau à dessert. Elle rougit un peu. — J'ai le petit doigt très long. J'imagine que ça m'aide. — Alors, vous devez être égoïste, dit Kay. Les gens généreux ont le petit doigt court. — C'est vrai ? interrogea Mary. Alors, moi, je dois être généreuse. Regardez, mes petits doigts sont très courts. — Je suis sûr que vous êtes très généreuse, souffla Thomas Royde en la regardant, songeur.