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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (57e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 10 - 2009

Résumé de la 56e partie n Djeha n'a rien à offrir à ses camarades de l'école coranique, mais comme ils le harcèlent, il finit par les inviter.
Quarante personnes vont venir manger chez nous ! dit Djeha.
Sa mère s'écrie.
— Je t'ai pourtant dit que nous ne possédons rien !
— Ne t'en fais pas, je saurai me débrouiller !
La pauvre mère est effrayée.
— Que comptes-tu faire ? Emprunter du grain, de la viande, personne ne voudra nous faire de prêts, parce que tout le monde sait que nous sommes pauvres et que nous ne saurions rembourser nos dettes !
Mais Djeha est confiant.
— Tout ce que je te demande, c'est de faire patienter les étudiants quand ils seront dans la cour de la maison… Raconte-leur des histoires !
A midi, les étudiants arrivent. Djeha les installe dans la cour de la maison. Comme c'est la coutume, ils se sont déchaussés. Ils se sont mis en rang, attendant les écuelles de couscous et la viande fumante.
— Veuillez patienter un peu, dit Djeha, je vais ramener la nourriture de chez un gargotier…
Les étudiants se regardent, étonnés. Djeha, en souriant, explique :
— Ma mère est malade, alors nous avons décidé de préparer le repas chez un gargotier. Vous aurez un bon couscous, avec de gros morceaux de viande !
Djeha laisse ses condisciples. Mais avant de partir, il récupère leurs chaussures et les place dans un gros sac. Il va chez le gargotier et lui propose ce marché.
— Je dois nourrir quarante étudiants, leur offrir du couscous et de la viande. Mais je n'ai pas d'argent pour payer tout de suite.
Le gargotier secoue la tête.
— Il faut me payer !
— Et si je te laissais un gage ?
— Tout dépend de ce que tu veux laisser !
— J'ai quarante paires de chaussures !
— Alors j'accepte !
Il lui remet les paires de chaussures. Djeha transporte la nourriture chez lui. Des écuelles sont remplies de couscous, et chaque convive reçoit un gros morceau de viande.
— Djeha, tu es généreux !
— Mangez, mangez !
Il y a tellement de nourriture, qu'après le repas, il en reste encore. Les étudiants, rassasiés, se lèvent et remercient Djeha.
— Nous allons rentrer !
Ils cherchent leurs chaussures, mais ne les trouvent pas.
— Je les ai cachées, dit Djeha, venez, je vais vous montrer où les trouver !
Il les conduit chez les gargotier.
— Vous devez me verser chacun, tant et tant, pour récupérer vos chaussures !
Les étudiants sont furieux, mais ils payent pour récupérer leurs chaussures. (à suivre...)


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