C'est au début des années 1950 que fut créée, aux Etats-Unis, la Psychothérapie Facilitée par l'Animal ou Pet Facilitated Psychothérapie (PFP). C'est par hasard que son fondateur, Boris Levinson, l'a découverte. Ce jour-là, le médecin devait recevoir des parents qui lui ramenaient leur fils autiste. Celui-ci, ayant coupé tout contact avec le monde extérieur, doit être interné dans un établissement spécialisé. Ils pensaient que le médecin, qui connaissait bien leur fils, pouvait faire quelque chose. Or, Levinson possède un chien, Jingles. D'habitude, il ne l'autorise pas à rester dans son cabinet quand il reçoit ses patients. Ce jour-là, le chien est là. Le petit malade, prostré sur sa chaise, a le regard absent. C'est alors que le chien s'approche de lui, le renifle et le lèche. L'enfant, comme réveillé d'un long sommeil, se secoue et répond aux marques de tendresse de l'animal. Il se met aussi à parler, alors qu'il ne parlait plus depuis longtemps ! A la fin de la visite, il est guéri, et, en partant, il demande à revoir le chien ! Depuis, des études ont été faites sur les effets de la présence de l'animal. Ainsi, Thomas a montré que le seul fait de caresser un animal familier fait baisser la tension chez les hypertendus. Par ailleurs, il réduit le taux de mortalité chez les cardiaques. Un autre chercheur, Serpell, a démontré que la présence d'un animal familier aide les personnes âgées à vivre plus longtemps. Voelker a montré que l'animal aide les personnes handicapées à mieux supporter leur handicap, en suscitant, en elles, des réactions affectives.