Résumé de la 25e partie n L'inspecteur est de plus en plus pessimiste quant à l'aide des voisins pour trouver l'assassin... Par déveine, ce n'est pas la campagne ici. Wilbraham Crescent est habité bourgeoisement. A partir de 1 heure, les femmes de ménage, qui, elles, n'ont pas les yeux dans leurs poches, n'y sont plus. Pas une voiture - même d'enfant - ne roule par ici. — Il n'y a pas de vieil infirme assis au long du jour devant sa fenêtre ? — Ce serait l'idéal. Mais non, aucun. — Et au 18 ? Au 20 ? — Au 18, nous trouvons un Mr Waterhouse et sa sœur ; lui est «principal» chez les avoués Gainsford et Swettenham ; elle s'occupe «principalement» de lui. Quant au 20, tout ce que j'en sais c'est qu'il y vit une femme qui élève au moins vingt chats. Moi, les chats... Je compatis à la dureté de son existence, et sur ce, nous voilà partis. Sur les marches du 18, Mr Waterhouse hésitant, lançait un regard inquiet à sa sœur : — Tu es sûre qu'il ne t'arrivera rien ? — Enfin, James, que veux-tu dire ? ronchonna miss Waterhouse exaspérée. Mr Waterhouse prit cet air contrit qui chez lui devenait une seconde nature. — C'est seulement, chère amie, qu'étant donné ce qui s'est passé hier... à côté.., je pense. sais qu'il... Très soigné, cheveux grisonnants, Mr Waterhouse s'apprêtait à partir à son étude. C'était un homme grand, un peu voûté, au teint hâve et non clair, bien qu'il eût l'air en bonne santé. Quant à miss Waterhouse, grande, anguleuse, elle était de ce de genre de femme exigeante envers elle-même, intolérante envers les autres. — Enfin, pourquoi diable veux-tu, qu'on m'assassine aujourd'hui parce qu'on a assassiné hier chez la voisine ? — Mais, Edith, tout dépend du meurtrier auquel on a affaire... — Alors, tu crois vraiment qu'il y a quelqu'un en train de déambuler dans Wilbraham Crescent pour choisir une victime dans chaque maison ? Je voudrais bien voir qui oserait entrer ici pour essayer de me tuer, moi, ajouta-t-elle avec humour. A la réflexion, son frère s'avoua que c'était difficilement concevable. S'il avait dû se choisir une victime, loin de lui l'idée de prendre sa sœur. Car il est plus que probable que celle-ci, en cas d'attaque, aurait assommé son agresseur avec un tisonnier ou une barre de fer, pour le livrer tout ensanglanté et fort penaud entre les mains de la police. — Je voudrais seulement t'avertir, dit-il toujours plus humble, que… euh... quelques individus malsains traînent dans les parages. — Sait-on encore ce qu'il s'est passé vraiment ? commenta miss Waterhouse. Il circule tans d'histoires. Encore ce matis, Mrs Head m'en a raconté d'extraordinaires. — Evidemment, évidemment, fit Waterhouse qui n'avait aucune envie d'écouter les potins de leur femme de ménage. (Et consultant sa montre :) Mon Dieu, je vais être en retard. Eh bien, au revoir, ma chère. Fais attention à toi. Tu ferais peut-être mieux de mettre la chaîne. (à suivre...)