Comme les Egyptiens et les Indiens, les Grecs et les Romains faisaient un grand usage des parfums et utilisaient également les aromates à des usages thérapeutiques. Athénée, dans son ouvrage, Le Banquet des Savants (en grec Deïpnosophistes) rapporte que les Egyptiens et les Grecs se parfumaient abondamment avant d'aller au combat. Homère, dans L'Iliade et l'Odyssée, évoque les héros et les dieux qui usaient largement de parfums. Ainsi, Pâris, le héros troyen, allait au combat, tout luisant de parfums. Ulysse possédait des coffres pleins d'habits parfumés. La déesse Junon répandait sur sa peau une liqueur d'ambroisie mélangée d'aromates qui exhalait un parfum qui se répandait sur la terre et dans les cieux. Héraphile, dans son Traité des parfums, donne une liste de parfums, avec les noms des contrées dont ils sont originaires : «Celui d'iris est excellent en Elide et à Cysique, celui de rose est le plus odorant à Phasélis, à Naples et à Capoue ; celui de safran à Soli de Cilicie et à Rhodes ; celui de nard à Tarse, celui d'œnanthe à Chypre et dans l'Adramyttes ; celui de marjolaine à Cos et à Mélos ; quant à celui de troène, on préfère celui qui vient d'Egypte ; le métopion et le mendésion se préparent de même d'excellente qualité en Egypte avec l'huile des amandes amères.» Les parfums et les aromates ne purifient pas seulement les corps, mais ils les fortifient. Après les combats ou après des efforts, on se parfume également pour se détendre, chasser la fatigue et l'angoisse.