Constat «Jamais la production de l?huile d?olive n?a atteint le seuil de cette année. Le taux s?est multiplié par six comparativement à l?année dernière. Elle couvrira la demande nationale et offrira même l?opportunité d?exporter.» Ces dernières années, des familles ont renoué avec leurs oliviers après les avoir abandonnés durant les années 1970 et 1980 à cause du niveau de vie relativement appréciable que l?Algérie a atteint. La cherté de la vie et la crise économique des années 1980-1990 les ont poussées à se rappeler leur héritage abandonné : les oliviers. En effet, la production d?olive s?est améliorée. Elle a atteint une moyenne de 2 millions et demi de quintaux entre 1995 et 1999, ce qui donnera 381 300 hectolitres. Par ailleurs, 2002 a connu une baisse de production avec 1 919 000 q d?olives et 255 000 hectolitres d?huile. En 2003, d?après un responsable de la direction de l?agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou, interviewé par un journaliste de la Chaîne III, la production sera six fois supérieure à celle de l?année dernière. La Kabylie est classée première dans la production d?huile à l?échelle nationale. L?Est (Sétif, Guelma?) est spécialisé dans la production de l?olive en conserve. Par ailleurs, le taux de production d?oléiculture dépend de plusieurs facteurs : saisonnalité, changements climatiques et cueillette traditionnelle. La saisonnalité est un phénomène naturel. C?est une sorte d?alternance dans la production, cette dernière connaît une hausse une année sur deux. De même que les changements climatiques, dont la pluviosité et la chaleur, influent sur le rendement des oliviers. Enfin, il faut savoir que le gaulage, moyen traditionnel de cueillette, abîme les oliviers et influe négativement sur la production de l?année suivante, selon les spécialistes. Cependant, les propriétaires n?entretiennent pas leurs arbres d?une manière étudiée, car la plupart n?ont pas de «grands champs d?investissement», mais plutôt un héritage familial. A cela s?ajoutent le vieillissement des oliviers et l?utilisation d?huileries traditionnelles qui font perdre environ 40 % de la production. Pour remédier à tous ces problèmes, le ministère de l?Agriculture a prévu une aide au secteur oléicole dans le cadre du Programme national de développement rural et agraire (Pndra). Il s?agit de faire de nouvelles plantations, de régénérer les vieux oliviers et de moderniser et valoriser l?infrastructure (huileries et conserveries). En revanche, les nouvelles plantations ne résoudront pas de sitôt le problème du taux de production, car les oliviers ne commencent à produire qu?après cinq ans et atteignent pleine production après dix ans. Par ailleurs, en raison des prix élevés de l?huile d?olive, des mélanges avec d?autres huiles végétales sont effectués par un grand nombre de vendeurs. Les services du contrôle de la qualité sont interpellés pour mettre fin à cette fraude.