Les auteurs de l'Antiquité tenaient en haute estime la figue. Platon disait que c'était la nourriture par excellence des athlètes. Platon lui-même en mangeait de grandes quantités de sorte qu'on le surnommait philosicos, c'est-à-dire «amateur de figues». Un autre philosophe grec, Socrate, en a parlé dans son ouvrage sur l'agriculture ; il a cité plusieurs variétés et vanté ses mérites. Lui aussi conseillait aux athlètes d'en consommer en pleine saison et durant le reste de l'année. La figue est en effet un fruit très énergétique. En effet, pour 100 grammes de fruit frais, on a les valeurs suivantes : calories 74 kcal ; glucides 19,18 g, ;sucres simples 16,26 g ; protéines 0,75 g ; lipides 0,30 g ; potassium 232 mg ; calcium 35 mg ;magnésium 17 mg ; phosphore 14 mg ; fer 0,37; sodium 1mg, zinc 0,15 mg, etc. La figue est riche en vitamines. Vitamine C : 2,0 mg - vitamine B1 : 0,060 mg -vitamine B2 : 0,050 mg - vitamine B3 : 0,400 mg - vitamine B5 : 0,300 mg, etc. La figue est donc un aliment riche en potassium et en vitamine : on comprend qu'elle ait été utilisée, dans les remèdes populaires, comme fortifiant. Le fruit sec est encore plus énergétique, puisque 100 g de fruit représentent 250 k/cal. En tout cas, la figue sèche a été longtemps l'aliment providentiel de la plupart des populations maghrébines, une poignée de figues sèches, un morceau de galette et un peu d'huiles peuvent tenir lieu de repas. C'était aussi, avec les dattes sèches, le viatique des pèlerins et des voyageurs, en général.