Escalade La direction du Mouloudia d?Alger n?a guère apprécié la sortie médiatique du président de l?US Biskra, Kheireddine Aymen, qui a manifesté ses intentions de reprendre le Doyen. Au départ de cette polémique, selon des proches de la direction du MCA, le président Messaoudi ne voulait pas faire cas des désirs affichés ici et là par Aymen de se présenter aux élections prochaines du vieux club algérois. Mais lorsque ce dernier a cité nommément le boss mouloudéen l?accusant, dans un hebdomadaire, d?avoir fait descendre le club en nationale II, Messaoudi est sorti de ses gonds et a décidé de tirer à boulets rouges sur le président biskri, lui rappelant que «le Mouloudia d?Alger n?est ni orphelin, ni hypothéqué, ni quémandeur et encore moins bâtard pour permettre à n?importe quel individu de s?octroyer le droit de revendiquer sa prise en charge. Bien au contraire, son histoire, sa gloire et sa grandeur lui interdisent de se laisser approcher par cette catégorie d?individus». Le président Messaoudi réfutera au passage l?information selon laquelle le directeur du club aurait répondu aux élucubrations de Aymen, comme il rejette la thèse de ceux qui prétendent qu'il n'existe pas, en l?an 2004, des hommes authentiques, enfants du club, en mesure de le diriger et de le laisser à la merci de charognards à l?affût qui feraient mieux de balayer devant leur porte. Pour le premier responsable du MCA, «si certains éprouvent le besoin de s?acheter une vertu et d?entretenir leur image, il existe une foule d?associations de bienfaisance, où ils pourront exercer leurs talents en toute quiétude». Par ailleurs, Messaoudi reconnaît qu?il existe, au sein du MCA, des sensibilités, des points de vue et des approches différentes quant à la manière d?atteindre les mêmes objectifs, à savoir rendre au Doyen son rang et son standing. Cela représente, aux yeux de Messaoudi et pour toute la famille mouloudéenne sans distinction, une force et pas forcément un handicap, «n?en déplaise aux détracteurs et prédateurs de tout bord». Avec ce message clair et fort, le président de l?US Biskra est averti qu?il n?est pas du tout le bienvenu dans le giron du Mouloudia et encore moins en qualité de candidat à la présidence.