Démenti n Un Français, qui a participé à la flottille pour Gaza et expulsé hier par les autorités israéliennes, a démenti la présence d'armes à bord des bateaux, au cours d'une conférence de presse à Paris. «Il n'y avait ni arme, ni bâton, ni fourchette», a affirmé Youssef Benderbal, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), qui a choisi de signer un document présenté par les autorités israéliennes et de se faire expulser. «Je me voyais plus utile en France qu'entre les mains des Israéliens», a-t-il expliqué. Les personnes qui ont refusé de signer le document contenant des renseignements personnels, ont été placées en détention. Israël a accusé les militants d'avoir «déclenché les violences» en attaquant les soldats avec des couteaux et des barres de fer. «Nous ne sommes pas sur le registre de la provocation; le CBSP n'a jamais voulu engager un bras de fer avec Israël», a souligné Youssef Benderbal. «C'est pour discréditer le convoi que les Israéliens ont évoqué la présence d'armes», a-t-il accusé en soulignant que si des passagers du bateau avaient pu brandir des couteaux, cela s'expliquait par la panique et la brutalité de l'intervention des commandos israéliens. «Il fallait laisser passer les bateaux et les inspecter au port ; on aurait vu qu'il n'y avait pas d'armes», a-t-il ajouté en observant que les organisateurs ne s'attendaient pas à une intervention israélienne dans les eaux internationales. Selon Youssef Benderbal, les organisateurs de la flottille avaient décidé de se regrouper avant le départ final. «Les Israéliens nous ont demandé de faire demi-tour mais c'était inacceptable pour nous», a-t-il raconté. «Cela été le seul contact avant l'assaut», a-t-il ajouté. « Il était 04h 00, je me suis réveillé et je suis allé sur le pont. J'ai vu un hélicoptère puis des zodiacs allant à toute allure. Un soldat encagoulé et armé est monté à bord. Il nous a demandé de nous asseoir en hurlant. On avait pour consigne de dialoguer avec les Israéliens et de protéger la cabine du capitaine avec nos corps. Le soldat a asséné un coup à la mâchoire d'un passager et lui a collé son arme sur la gorge». Après leur arrestation, les humanitaires ont été séparés. «On a pris nos empreintes digitales, nous avons été passés au scanner et fouillés au corps», a-t-il dit. Neuf Français, selon le gouvernement, ont participé à la flotille pour Gaza. L'un d'entre eux, Thomas Sommer Houdeville, porte-parole de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), inquiète les humanitaires. «Il est connu des autorités israéliennes parce qu'il a déjà participé à des missions pour Gaza», s'est inquiété Erwan Simon du CCIPP qui a qualifié l'intervention de la marine israélienne de «kidnapping».