Résumé de la 3e partie n Le professeur de chant étant absent, Jean-Paul retourne chez lui avec son araignée... Seulement, une fois à la maison, Jean-Paul se trouve devant un grave problème. Que va-t-il faire de sa bestiole ? Que va-t-il dire à ses parents ? Car il n'est pas question qu'il s'en sépare avant le retour du professeur de chant. Alors, il imagine un mensonge. Il montre le bocal à son père et à sa mère et leur déclare : — C'est la maîtresse qui m'a confié cette araignée pour une leçon de sciences naturelles. Elle m'a demandé d'en prendre soin. Les parents de Jean-Paul sont un peu surpris. Son père lui déclare, après avoir examiné l'animal, qu'il est inoffensif, ce qui rassure tout de même Jean-Paul. Mais maintenant le voilà obligé de partager sa chambre avec l'araignée pendant au moins une semaine, jusqu'au prochain cours de chant. «D'abord, se dit-il, il faut lui donner un nom.» Sans trop savoir pourquoi, il la baptise Fifine. Et puis il faut la faire manger. Aussi, il va chercher une belle feuille de salade qu'il glisse dans son bocal. Deux ou trois jours passent. Jean-Paul s'est habitué à retrouver Fifine en rentrant de l'école, le soir. Il la met à côté de lui tandis qu'il fait ses devoirs. Depuis qu'il sait qu'elle n'est pas dangereuse, il n'en a plus peur. Il l'examine à travers le verre épais. Il la regarde s'agiter avec ses huit pattes. Il détaille sa drôle de tête qui prolonge son corps velu. La seule chose qui l'ennuie, c'est que Fifine n'a absolument pas touché à sa salade. Alors, le soir à table, il questionne son père : — Papa, qu'est-ce que ça mange, les araignées ? Son père lui répond sur un ton d'évidence : — Des mouches, bien sûr. Pendant les jours qui suivent, Jean-Paul se livre à une activité pour le moins inattendue : la chasse aux mouches. Chez lui, il reste des heures devant les vitres dans l'espoir d'attraper un insecte. Dès qu'il a pu en capturer un, il va le déposer dans le bocal de Fifine... Le vendredi suivant est arrivé, et de nouveau le directeur leur annonce que le professeur de chant ne viendra pas, il est toujours malade. Jean-Paul va être obligé de garder Fifine encore une semaine. Mais cela ne l'ennuie plus. Curieusement, il s'est attaché à elle. Oui, il est content de pouvoir la garder encore un peu. Et la nuit même, dans sa chambre, il prend une décision : il ouvre le bocal. Il ne veut plus qu'elle soit prisonnière. Tant pis si elle s'en va. Bien sûr, il a un peu peur qu'elle vienne se promener sur son visage pendant son sommeil, mais après tout, il sait qu'elle n'est pas dangereuse. Et le lendemain matin, il la retrouve sur sa table de nuit. Fifine est là ; elle semble lui dire bonjour à son réveil. Des jours passent encore. Le professeur de chant, sans doute sérieusement malade, n'a toujours pas réapparu. Jean-Paul, à sa grande surprise, a réussi à apprivoiser son araignée. Fifine est devenue une amie. Maintenant, elle vient manger dans sa main les mouches qu'il lui présente. Jean-Paul a découvert que tous les animaux, même les plus laids, les plus inquiétants en apparence, peuvent vous donner quelque chose, à condition qu'on les aime. Le professeur de chant est rentré au bout d'un mois. Mais pour Jean-Paul, il n'était plus question de vengeance : sacrifier Fifine aurait été une chose abominable : un crime ! Fifine était à lui pour toujours. C'est ainsi que le professeur de chant a échappé sans le savoir à la plus belle peur de sa vie. Mais, sans le savoir également, il a contribué à la naissance d'une vocation. Car, dès ce moment, Jean-Paul a eu la passion des animaux et il a décidé de leur consacrer sa vie.