Résumé de la 5e partie Zahia est perplexe. Il n?y a aucun médicament dans la chambre de Si Merouane. La jeune fille travaille depuis dix jours dans la maison quand, un matin, dans la cuisine, elle surprend la femme versant d?un geste rapide quelques gouttes d?un liquide contenu dans une petite bouteille dans la tasse de café de son mari. C?est la bouteille qui capte son attention : ce n?est pas un médicament, il n?y a pas d?étiquette. Aussitôt, la femme la range au fond d?un placard, saisit le plateau et se dirige vers la terrasse... La tête baissée, Zahia astique la surface de travail carrelée. Pendant que le mari mange péniblement ses tartines beurrées, entre deux mouvements de ses épais sourcils, Zahia entend la porte s?ouvrir et un bruit de voix lui parvient du vestibule. Elle risque un ?il dans le couloir, mais le visiteur n?est pas entré et la porte se referme. La jeune fille brûle de curiosité. Que peut contenir la fiole rangée dans le placard et qui est l?homme avec lequel la femme, visiblement, vient d?avoir un entretien personnel ? Ce n?est pas le fils des voisins, chargé de faire les courses moyennant des pourboires. Par la fenêtre de la cuisine elle regarde, songeuse, la femme debout derrière son mari sur la terrasse, entièrement dévouée... ? Zahia benti, tu vas finir par t?attirer des ennuis... Arrête de te poser des questions, chacun est libre de faire ce qu?il veut. Occupe-toi de tes affaires, ma fille... N?avons-nous pas assez de problèmes comme ça ? La vieille Malika, sans cesser de parler, continue à triturer la chekhchoukha que sa fille va préparer pour le dîner. Deux jours plus tard, les deux frères et la s?ur de Si Merouane viennent en visite à la villa jaune. Une animation inhabituelle règne dans le salon et Zahia a fort à faire pour préparer le repas. Elle laisse la porte de la cuisine ouverte et écoute la discussion qui a trait à la maladie de Si Merouane. Ses frères semblent inquiets. ? Mais enfin, s?exclame l?un d?eux, que t?a dit le médecin ? Pourquoi ton état ne s?améliore-t-il pas ? ? Le médecin est venu jusqu?ici et il dit que c?est un simple surmenage, répond la femme de Si Merouane. ? Ya Razika, ya benti, reprend la s?ur, notre frère est pâle comme s?il avait une mauvaise maladie et puis... ces tics nerveux ! Aouah ! Il a quelque chose ! Bih haja ! ? La dernière fois, il semblait aller mieux? (à suivre...)