Résumé de la 64e partie n D'après Mrs Rival, son époux se fiançait à des femmes auxquelles, par la suite, il proposait de placer leurs économies... Elle attendait un enfant ? — Oui. — C'était déjà arrivé ? D'un ton amer : — Oui, je pense, dit-elle. — Vous l'aimiez, Mrs Rival ? poursuivit Hardcastle, la voix plus douce. — Est-ce que je sais ? Probable, sans ça je ne l'aurais pas épousé. — Ainsi, Mrs Rival – je m'excuse à l'avance de ma question – vous étiez donc mariés ? — Comment en être sûre ? fit-elle avec franchise. Oui, nous nous sommes bien mariés. Et même à l'église. Mais comment savoir s'il n'en avait pas fait autant ailleurs, sous un nom d'emprunt, par exemple ? Pour moi, il s'appelait Castleton. Mais je doute que ce soit vraiment son nom. — Harry Castleton ? C'est bien ça ? — Oui. — Avait-il quelque signe distinctif ? Une cicatrice, par exemple ? De la tête, elle fit non. — Vous dites qu'il ne vous a donné aucune nouvelle depuis au moins quinze ans ? — Il ne devait même plus savoir où j'habite. Après sa disparition, j'ai cessé de m'appeler Castleton pour reprendre mon ancien nom de Merlina Rival. — Merlina ? Serait-ce un pseudonyme ? Elle acquiesça, un léger sourire s'infiltrant sur ses lèvres. — C'est moi qui l'ai inventé. Original, hein ? Mon vrai nom est Flossie, Flossie Gap. Ça manque de romanesque, pas vrai ? — Et que faites-vous maintenant, Mrs Rival, toujours du théâtre ? — De temps à autre, dit Mrs Rival sans chaleur. Quand ça se présente, quoi. — Ah ! bon, fit Hardcastle avec tact. Encore une simple question à vous poser, Mrs Rival. (Et faisant signe au planton !) Veuillez m'apporter les montres, dit-il. Elles arrivèrent sur un plateau recouvert d'une étoffe. D'un geste sec, Hardcastle les découvrit aux yeux de Mrs Rival qui très naturelle, les examina avec intérêt et plaisir. — Qu'elles sont jolies ! Celle-ci me plaît beaucoup, dit-elle le doigt sur la montre de vermeil. — En reconnaissez-vous au moins une ? Ne vous rappellent-elles rien ? — Difficile à dire. Pourquoi ? — Et si les aiguilles de ces montres indiquaient 4h 13 ?… Mrs Rival eut un rire frais. — Je me dirais que l'heure du thé approche ! Hardcastle se sentait las. — Bien, Mrs Rival. Nous vous sommes très reconnaissants. Dès après-demain, le tribunal reprend l'instruction. Cela ne vous ennuierait-il pas trop de venir témoigner de l'identité de votre mari ? — Non, pas du tout, dit-elle. Et, se levant, elle lui fit ses adieux. Tout de suite après arriva le sergent Craig. — Intéressant ? demanda-t-il. — On dirait, fit l'inspecteur. L'homme se nommerait Harry Castleton, un faux nom probablement. Il faut qu'on fasse des recherches sur lui. Il semble que plus d'une femme pouvait vouloir se venger de lui. (A suivre...)