Résumé de la 8e partie n Le jeune homme parvient au palais où la reine le reçoit froidement. Elle le traite même de démon... Elle ordonna aux gardes de le brûler vif pour conjurer le mauvais sort. Le jeune homme se défendit. Il s'adressa au roi, enfermé dans un mutisme troublant. Il lui dit : «Ô noble roi ! Je ne suis qu'un humble voyageur. Je souhaite m'acquitter d'une lourde dette envers ta fille, la princesse Clair-de-Lune. Elle m'a sauvé de la mort et je sais qu'elle a besoin de toi. Ta femme l'a injustement condamnée à prendre l'apparence d'une perdrix, et tu ne peux deviner ce que j'ai dû endurer pour parvenir jusqu'ici. Je t'en prie sire ! Fais quelque chose pour ta fille, cet être si fragile et si généreux, qui n'est autre que ta chair et ton sang ! » Le roi eut les larmes aux yeux. Il se leva et ordonna à son épouse de rompre le mauvais sort qui affligeait la vie de sa fille, puis de quitter le palais immédiatement. D'une voix amère et déchirée, il s'emporta : «Vieille sorcière ! Tu as réussi à me séparer de ma fille et à me la faire oublier. Qu'a-t-elle donc fait pour mériter ta sentence ? Ne t'avait-elle pas aimée comme elle aimait sa propre mère si seulement le destin ne nous avait pas privés d'elle si tôt ? Va ! Hors de ce royaume ! Que le Seigneur te maudisse jusqu'à la fin de tes jours !» Le monarque remercia le jeune homme pour sa bravoure et sa courtoisie. Il le pria de lui raconter ce qu'il avait vu et entendu à propos de la princesse. Le jeune homme s'exécuta et lui demanda de le suivre dans la forêt de l'ogresse, où la perdrix l'attendait impatiemment. Le souverain fit préparer une impressionnante escorte ; il prit des vivres et des coffres remplis de louis d'or, puis s'empressa de rejoindre sa fille. Le vide qu'avait laissé la princesse dans le cœur des deux hommes leur fit oublier la lenteur et la difficulté du voyage. Ils se promirent tous deux de ne s'arrêter qu'une fois à destination. Ce fut un bonheur immense de les voir au chevet d'une jeune fille rayonnante de beauté et de grâce, qui dormait sereinement sous un olivier. La princesse se réveilla, se jeta dans les bras de son père puis embrassa son héros, le remerciant. de tout son cœur : «Je te serai éternellement reconnaissante», lui murmura-t-elle. Charmé par l'éclat de sa beauté, le jeune homme osa s'adresser au roi : «Je sais que mon rang ne me permet pas de prétendre à une alliance avec toi, ô noble roi ! Mais je serais infiniment heureux et honoré de te demander la main de la princesse.» Le souverain regarda le jeune homme tendrement et lui répondit : «Mon brave garçon ! Ce qui fait la noblesse d'un homme, c'est d'abord sa vertu ! Je crois que tu m'as apporté la preuve de ta hardiesse et de ta pureté. Ma fille sera en sécurité avec toi. Alors, je t'offre sa main avec une immense joie.» La princesse Clair-de-Lune adressa à son bien-aimé un sourire consentant et complice, puis prit le chemin du retour, impatiente de retrouver les lieux magiques de son enfance. De retour au palais, le roi annonça allègrement les épousailles de sa fille avec l'héroïque jeune homme. Quelques jours plus tard, on célébra fastueusement les noces des jeunes amoureux et celles de cent autres jeunes gens issus de familles pauvres du royaume. Le roi souhaita ardemment que le Ciel bénisse le mariage de sa fille, et il fit preuve pour cela d'une grande générosité envers ses sujets Une ambiance de réjouissante de liesse régna au palais durant des jours et des jours.