Parallèle Le sort de Benflis, présenté il y a quelque temps comme le successeur de Bouteflika à la magistrature suprême, a été scellé par le dernier scrutin présidentiel. Hasard du calendrier ou ironie du sort : au moment où Abdelaziz Bouteflika, le grand vainqueur de la présidentielle, prête serment, ce lundi matin au Palais de nations, Ali Benflis, le malheureux candidat du 8 avril dernier, réunissait le Comité central du FLN à l?hôtel Sables d?or (Zéralda) pour lui remettre sa démission du poste de secrétaire général du FLN, selon des sources concordantes. C?est que le sort de Benflis, présenté il y a quelque temps comme le successeur de Bouteflika à la magistrature suprême, a été scellé par le dernier scrutin présidentiel. Un scrutin dont les résultats ont consacré Abdelaziz Bouteflika président de la République pour 5 nouvelles années. Entre les deux hommes s?est installée une rivalité depuis que le FLN a revendiqué son indépendance vis-à-vis de toute partie lors de son 8e congrès. Ce congrès sera, toutefois, invalidé par la justice à la demande d?un nombre de militants dits «redresseurs» favorables à Abdelaziz Bouteflika. Aujourd?hui donc, Bouteflika entame son second mandat présidentiel, alors que celui qui était son directeur de campagne lors de la présidentielle de 1999 met fin à son mandat à la tête du FLN et peut-être même à sa carrière politique. Car il faut dire que sans le FLN, Benflis aura bien du mal à continuer son activité politique. Abdelhamid Mehri en sait quelque chose, lui, qui a été forcé à prendre sa retraite politique après avoir été évincé de la direction du FLN. Selon certaines sources, Benflis s?apprête à partir en France pour se soigner, ce qui conforte la thèse de son prochain retrait de la vie politique. En revanche, la carrière de Bouteflika a encore de beaux jours devant elle. Le président de la République occupera certainement le devant de la scène durant 5 années au moins. A 67 ans, il semble encore loin de la retraite. Ce qui n?est pas le cas de Ali Benflis, son cadet de 7 ans.