Gestion n Embouteillages interminables, diktat de transporteurs qui choisissent les lignes, parcours du combattant pour le voyageur : la situation du secteur est des plus difficiles. Seuls les clandestins trouvent leur compte. Des milliers de voyageurs qui se déplacent entre la ville des Genêts et la Nouvelle Ville, quotidiennement, en empruntant les petits fourgons sont soumis au diktat d'un grand nombre de transporteurs qui ne respectent aucune norme. D'abord il y a le non-respect des itinéraires. Les désagréments que génère cette violation des lignes sont incalculables : parfois, il faut attendre plus d'une heure pour faire un trajet de quatre à cinq kilomètres. A titre d'exemple, prendre un fourgon à la station de l'Artisanat, est un véritable parcours du combattant. Le tableau est des plus révoltants : la plupart des fourgons qui s'y arrêtent, sont des clandestins qui travaillent sans payer le moindre centime aux contribuables. Ils refusent d'embarquer ceux qui veulent se rendre à la Nouvelle Ville. Ils ont trouvé cette formule : la Tour ! pas plus. En réalité, la Tour est située à mi-chemin du circuit qu'ils doivent faire. Mais ils prétendent ne pas aller au-delà de la Tour juste pour une question de gains. C'est une façon de multiplier le prix de la place par deux ou trois. Là, ces transporteurs qui foulent aux pieds les lois, la morale, le code de la route s'inventent des itinéraires à leur guise. Le même scénario est valable pour le sens inverse et dans tous les sens. L'itinéraire allant du centre-ville vers la Nouvelle Ville, via la rue Khodja-Khaled et la rue des frères Belhadj, est aussi une parfaite illustration de ce diktat. Le circuit en question est divisé en trois. Cet état de fait est dénoncé même à travers une banderole accrochée au niveau de la cité 600-Logements de la Nouvelle Ville. Venir à bout de l'anarchie qui caractérise le transport urbain relève de l'accomplissement de l'un des douze travaux d'Hercule. Ne dit-on pas que les transports sont une science ? On estime qu'une véritable toilette s'impose dans ce secteur. Quant aux transporteurs, ceux qui paient les impôts, ceux qui souffrent de la présence et de la concurrence des «clandestins», ils se sont mobilisés hier en prenant part à un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger des responsables à mettre de l'ordre dans le secteur. Ils promettent de revenir à la charge dans les jours à venir au cas où la situation n'évoluerait pas. Les protestataires dénoncent aussi ce qu'ils qualifient de harcèlements au quotidien qu'exercent sur eux les services de la police et qui, en même temps, ferment les yeux devant les agissements des clandestins. Les protestataires sont allés jusqu'à demander le départ du directeur des transports de wilaya accusé d'être derrière l'anarchie qui règne dans le secteur. D. I.