Résumé de la 6e partie n Le troisième fils, en formation chez un tourneur sur bois, reçoit un sac renfermant un bâton qui rossera toute personne qui lui fera du mal... Quand l'aubergiste crut qu'il était plongé dans un profond sommeil, il s'approcha de lui, poussa et tira avec précaution le sac pour essayer de le prendre et d'en mettre un autre à la place. Le tourneur s'attendait à cela depuis longtemps. Lorsque l'aubergiste voulut donner la dernière poussée, il cria : — Bâton, hors du sac ! Aussitôt, le bâton surgit, frotta les côtes de l'aubergiste à sa façon. L'aubergiste criait pitié. Mais plus il criait, plus vigoureusement le bâton lui tapait sur le dos jusqu'à ce qu'il tombât sans souffle sur le sol. Alors le tourneur dit : — Si tu ne me rends pas la «petite-table-mets-le-couvert et l'âne à or», la danse recommencera. — Oh ! non, s'écria l'aubergiste d'une toute petite voix. Je rendrai volontiers le tout, mais fais rentrer ton esprit frappeur dans son sac. Le jeune compagnon dit alors : — Je veux bien que la grâce passe avant le droit, mais garde-toi de refaire le mal. Et il cria : — Bâton, dans le sac. Et il le laissa tranquille. Le tourneur partit le lendemain matin avec la «petite-table-mets-le-couvert et l'âne à or» vers la maison de son père. Le tailleur se réjouit lorsqu'il le revit et lui demanda, à lui aussi, ce qu'il avait appris chez les autres. — Cher père, répondit-il, je suis devenu tourneur sur bois. — Un fameux métier, dit le père. — Qu'as-tu ramené de ton compagnonnage ? — Une pièce précieuse, cher père, répondit le fils, un bâton dans un sac. — Quoi ? s'écria le père. — Un bâton, ce n'était pas la peine, tu peux en avoir à partir de n'importe quel arbre ! — Mais pas un comme ça, cher père ; quand je dis «bâton, hors du sac», il en bondit et donne à celui qui m'a voulu du mal une fameuse danse jusqu'à ce qu'il tombe par terre et supplie qu'il s'arrête. Voyez-vous, c'est avec ce bâton que j'ai récupéré la «petite-table-mets-le-couvert et l'âne à or» que l'aubergiste avait dérobés à mes frères. Maintenant, appelle mes frères, et invite tous les parents. Je veux qu'ils mangent et boivent et je remplirai leurs poches d'or. A suivre Conte de Grimm