Résumé de la 18e partie - Malika sait que Slimane veut l'épouser. Alors que personne ne s'y attendait, elle déclare qu'on aurait d'abord dû demander son avis. Ah non ! reconnaît la vieille dame, réfléchis bien ma fille. Il faut seulement que tu saches que tu es la première femme à laquelle Slimane s'intéresse ! C'est un grand événement ! Ce matin encore, il me disait qu'il était encore jeune pour se marier ! Salah s'écrie amusé : — C'est ce qu'il m'a dit hier soir. Je lui ai dit que tante Yamina était vieille et qu'il était temps qu'il fonde un foyer pour qu'elle ait avec elle quelqu'un qui puisse lui donner un coup de main. Mais il a bien vite changé d'avis, conclut-il en riant et en frappant dans ses mains. Une semaine s'écoule. Slimane et Malika sont parvenus à vaincre leur timidité. Son mariage étant une certitude, Malika n'envisage plus de travailler. Ce n'est pas le cas pour Slimane qui voit la question sous un autre angle. Pour lui, Malika doit travailler jusqu'à la venue au monde d'un bébé. C'est peut-être sa façon de lui insinuer qu'il ne comptait pas avoir d'enfant les premières années de leur mariage. Ce qui ne déplaît pas à Malika, bien au contraire. Elle ne va tout de même pas passer sans transition de son rôle de fille séquestrée par son père à celui de femme séquestrée par les couches d'un bébé ! Un soir, Slimane sonne et entre au salon où Salah, Yakoute et Malika discutent. Il était très heureux. — A te voir ainsi, on dirait que tu as trouvé un trésor, Slimane, plaisante Salah. — Oui... tu peux le dire... j'ai réussi à obtenir la librairie ! — Ah ! c'est formidable ! s'écrient-ils tous ensemble. — Mais je dois dire que j'ai eu une chance extraordinaire. Figurez-vous qu'au début, c'est à quelqu'un d'autre qu'est revenu ce magasin. Le prix qu'il a proposé était, et de loin, supérieur au mien. En sortant de l'endroit où cette mise en vente a eu lieu, j'avais les larmes aux yeux. Et dans les escaliers j'ai rencontré l'homme à qui cette librairie avait été octroyée. Il m'a abordé et demandé les raisons de ma profonde déception et je lui ai répondu que j'avais toujours rêvé d'avoir un petit magasin où je vendrais des livres, des cahiers et tout ce qui se rapporte au monde scolaire et culturel. (A suivre...)