Les établissements pénitentiaires regorgent, selon certains spécialistes, de détenus touchés par des troubles psychiques. Ils sont généralement âgés entre 18 et 35 ans, souffrant d?angoisse, d?irritabilité, de dépression, ainsi que de trouble de comportement. Les troubles neurologiques se manifestent par des crises d?épilepsie, alors que ceux dits psychotiques se révèlent par la schizophrénie. Les produits toxicomanogènes sont, entre autres, à l?origine de ces perturbations. Alcool, tranquillisants, cannabis, solvants (essence ou colle), drogues dures (cocaïne, morphine et héroïne) et tabac, tout est consommable sans modération, pourvu qu?on échappe à la dure réalité à laquelle sont, quotidiennement, confrontés ces prisonniers. D?ailleurs, ils ont, pour la plupart, été incarcérés pour consommation ou trafic de drogue, viennent par la suite les autres délits (vol, infraction pour vol, coups et blessures volontaires et homicides). Il a été, par ailleurs, révélé par les différentes études menées par les professionnels de la santé mentale dans les milieux pénitentiaires que le facteur commun entre toutes ces franges de détenus touchés par les troubles neuropsychologiques et les toxicomanies se résument aux problèmes familiaux, au niveau scolaire assez bas, au chômage, à la pauvreté et à la délinquance. Cet état de fait implique, en effet, une prise en charge psychologique sérieuse de nos prisonniers d?où l?importance du recrutement de psychologues dans ces établissements.