InfoSoir : On ne peut évoquer la région d?El-Harrach sans parler de son oued? Seulement, c?est surtout pour décrire un aspect pas du tout beau à voir. M. Hachemi : En dépit de tout ce qu?on dit, l?oued fait partie de l?histoire de la ville. Il fait partie intégrante de son patrimoine. Il n?y a pas de quoi en avoir honte. Cela, tout le monde doit le reconnaître. On parle souvent de projet pour l?oued El-Harrach.. Où en sont les travaux ? Actuellement, nous sommes en pleine phase de travaux d?assainissement qui, en principe, s?achèvera dans les délais impartis, c?est-à-dire dans quelques semaines. Les travaux consistent à faire le recalibrage de l?oued jusqu?à son embouchure. Il existe trois tronçons. Deux ont été finalisés depuis longtemps par la société italienne Gico. Le troisième, au niveau de Mohammadia, c?est-à-dire du côté de l?embouchure, est en voie d?achèvement. Ce projet, une fois réceptionné, réglera pour de bon le problème des crues de l?oued. Et le problème des odeurs nauséabondes? Nous nous efforçons actuellement, dans le cadre de la politique environnementale de la wilaya d?Alger, d?éliminer les déchets solides qui, justement, sont source de dégradation de l?écosystème, d?où effectivement les odeurs nauséabondes. Pour ce qui est de l?oued El-Harrach, il existe un programme, à moyen terme, d?épuration des eaux usées qui sera pris en charge par la station d?épuration de Baraki pour peu que cette dernière soit réactivée après sa mise à l?arrêt depuis des années. Mais je tiens à préciser que lesdites odeurs n?émanent pas exclusivement de l?oued El-Harrach. Ce sont surtout les déchets solides de la décharge d?Oued Smar qui rendaient le plus souvent l?air irrespirable. Ce problème est fort heureusement résolu avec l?introduction de la technique d?enfouissement qui réduit très sensiblement l?émission de gaz et d?odeurs. Plusieurs entreprises déversent leurs déchets dans l?oued. Avez-vous pris des mesures dissuasives dans l?objectif de diminuer les risques ? Les taxes sur les déchets solides sont préconisées, dans le cadre de la préservation de l?environnement, pour dissuader les entreprises de continuer à polluer. Je saisis l?occasion pour mettre en exergue les efforts déployés par les responsables tant sur le volet juridique avec l?élaboration d?un arsenal de lois allant dans le sens de ladite préservation que le plan des politiques environnementales à venir. Je parlerai aussi de la prise de conscience collective qui émerge depuis quelques années déjà. C?est réconfortant aujourd?hui de voir des personnes se soucier de l?environnement alors qu?auparavant, les mots «environnement» et «écologie» ne voulaient absolument rien dire. (*) Wali-délégué de la circonscription administrative d?El-Harrach