Evasion La capitale des Aurès ne compte actuellement que six jardins publics dont la moitié est fermée aux visiteurs. Les services de la commune de Batna viennent de lancer une initiative pour protéger les espaces verts de la ville, dont la plupart sont devenus des parkings improvisés. Selon le vice-président de l?Assemblée populaire communale chargé de l?environnement, l?administration municipale, incapable de créer de nouveaux jardins faute de réserves foncières, s?attelle à réhabiliter ceux déjà existants et à favoriser le reboisement dans les quartiers résidentiels. Depuis le début de l'année 2005, la commune a acheté 17 000 plants d?arbres en plus de ceux fournis par la pépinière municipale. 1 170 plants ont été remis aux habitants des quartiers pour embellir le paysage urbain. 30 millions de dinars ont été mobilisés aux fins de réhabiliter le parc d?attraction de la cité Kéchida où un théâtre de plein air est en voie de construction. Cette action est appelée à rétablir la fonction d?aire de détente et de loisirs de ce grand jardin de la capitale des Aurès après presque une décennie d?abandon. Devant être réceptionné dans les six prochains mois, cet espace sera ouvert au partenariat avec le privé, notamment les jeunes intéressés par les activités susceptibles d?être créées au sein de ce spacieux parc, a affirmé la même source. Ville de plus de 300 000 habitants, Batna ne compte pourtant que six jardins publics dont la moitié est fermée aux visiteurs. Pour une bouffée d?oxygène antistress, beaucoup de familles parcourent une vingtaine de kilomètres pour profiter de l?air pur à proximité du petit zoo ouvert à Djerma, à la lisière du parc national protégé de Belezma. Le manque d?ouvriers municipaux spécialisés dans le jardinage ainsi que la persistance de certains comportements incivils ? comme le récent vol d?une centaine de filets protecteurs d?arbustes ? compliquent la protection et l?entretien continu des jardins, selon le même cadre. Les services municipaux ont démoli, au titre de cette opération, les clôtures de certains jardins pour les rendre accessibles au public. Le même élu regrette le «désengagement» des comités de quartiers vis-à-vis des actions écologiques dont l?avantage, outre l?embellissement de la ville, augmente la convivialité de la cité.