Résumé de la 51e partie Quand le juge eut achevé le contrat, le sultan demanda à Aladdin s'il voulait rester dans le palais pour terminer les cérémonies du mariage le même jour. Aladdin dit encore au génie : «Je veux aussi que ce palais soit accompagné d'une avant-cour, d?une cour, d'un jardin ; mais, sur toutes choses, qu'il y ait, dans un endroit que tu me diras, un trésor bien rempli d'or et d'argent monnayé. Je veux aussi qu'il y ait dans ce palais des cuisines, des offices, des magasins, des garde-meubles garnis de meubles précieux pour toutes les saisons, et proportionnés à la magnificence du palais ; des écuries remplies des plus beaux chevaux, avec leurs écuyers et leurs palefreniers, sans oublier un équipage de chasse. Il faut qu'il y ait aussi des officiers de cuisine et d'office, et des femmes esclaves, nécessaires pour le service de la princesse. Tu dois comprendre quelle est mon intention : va, et reviens quand cela sera fait.» Le soleil venait de se coucher quand Aladdin acheva de charger le génie de la construction du palais qu'il avait imaginé. Le lendemain matin, à la petite pointe du jour, Aladdin, à qui l'amour de la princesse ne permettait point de dormir tranquillement, était à peine levé que le génie se présenta à lui. «Seigneur, dit-il, votre palais est achevé ; venez voir si vous en êtes content.» Aladdin n'eut pas plus tôt témoigné qu'il le voulait bien que le génie l'y transporta en un instant. Aladdin le trouva si fort au-dessus de son attente qu'il ne pouvait assez l'admirer. Le génie le conduisit en tous les endroits ; et partout, il ne trouva que richesses, propreté et magnificence, avec des officiers et des esclaves, tous habillés selon leur rang et selon les services auxquels ils étaient destinés. Il ne manqua pas, comme une des choses principales, de lui faire voir le trésor, dont la porte fut ouverte par le trésorier, et Aladdin y vit des tas de bourses de différentes grandeurs, selon les sommes qu'elles contenaient, élevés jusqu'à la voûte et disposés dans un arrangement qui faisait plaisir à voir. En sortant, le génie l'assura de la fidélité du trésorier. Il le mena ensuite aux écuries ; et là, il lui fit remarquer les plus beaux chevaux qu'il y eut au monde et les palefreniers dans un grand mouvement, occupés à les panser. Il le fit passer ensuite par des magasins remplis de toutes les provisions nécessaires, tant pour les ornements des chevaux que pour leur nourriture. Quand Aladdin eut examiné tout le palais, d'appartement en appartement et de pièce en pièce, depuis le haut jusqu'au bas, et particulièrement le salon à vingt-quatre croisées et qu'il y eut trouvé des richesses et de la magnificence avec toutes sortes de commodités au-delà de ce qu'il s'en était promis, il dit au génie : «Génie, on ne peut être plus content que je le suis, et j'aurais tort de me plaindre. Il reste une seule chose dont je ne t'ai rien dit parce que je ne m'en étais pas avisé : c'est d'étendre, depuis la porte du palais du sultan jusqu'à la porte de l'appartement destiné pour la princesse dans ce palais-ci, un tapis du plus beau velours, afin qu'elle marche dessus en venant du palais du sultan. ? Je reviens dans un moment», dit le génie. (à suivre...)