Marasme n Des scandales continuent à éclabousser la place financière. La hausse des infractions et des délits témoigne de graves carences du système bancaire. Le dernier bilan de la Banque d?Algérie révèle de graves défaillances et dérives au sein des banques algériennes. Les chiffres retenus sont effarants : 9 178 fausses domiciliations bancaires et 5 805 chèques sans provision avec des dérives constatées sur l?octroi des crédits. M. Laksaci, gouverneur général de la Banque d?Algérie, a eu à expliquer aux députés toutes les infractions relevées au cours de l?année précédente sur le système financier algérien. Dans son intervention, il a affirmé que 417 lettres de rappel à l?ordre ont été adressées aux banques pour cause de retard sur les informations financières. Selon le gouverneur de la Banque d?Algérie, «les banques souffrent de non-maîtrise de la gestion et de contrôle interne et de non-respect de règles prudentielles». Sur le volet du commerce extérieur, il est à noter que 4 banques sont sous contrôle avec 51 procès-verbaux établis. Dans ce cadre, 56 opérateurs ont été interdits d?activité en raison d?infractions constatées lors des opérations de contrôle. Le décompte de fausses domiciliations s?établit autour de 9 178 dossiers parmi plus de 31 000 dossiers soumis au contrôle. D?autres opérations de contrôle et d?évaluation de portefeuilles ont touché 5 banques publiques. Il a été constaté des défaillances au niveau de l?octroi des crédits. Selon M. Laksaci, les carences relevées sur le contrôle des banques «sont liées au niveau d?organisation et des informations qui ont atteint leurs limites». Ces défaillances compliquent la supervision «tant sur pièce que sur place». Le gouverneur de la Banque d?Algérie affirme que ces «banques accusent un retard et une faiblesse dans leur conformité aux dispositifs du Conseil de la monnaie et du crédit». Face à ce marasme, le premier responsable n?exclut pas des sanctions à l?égard des banques contrevenantes.