Situation n Devant une commission d'enquête de l'ONU à El-Ayoun, les ONG sahraouies ont dénoncé les violations des droits humains par les forces marocaines au Sahara occidental. La délégation du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est longuement entretenue, hier, mercredi, à El- Ayoun avec des militants sahraouis sur la situation au Sahara occidental. Le Comité sahraoui contre les violations flagrantes des droits humains, commises par l'Etat marocain, a, à ce titre, mis en relief les «violations des libertés fondamentales dans cette portion du monde où on tue en silence, sans que l'ONU réagisse», a t-il souligné par la voie de son président Brahim Dahan. Il a affirmé dans ce contexte que «la radicalisation de l'Intifada pacifique sahraouie se poursuivra tant que le Maroc n'aura pas respecté le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination». La commission onusienne, qui a entamé une enquête sur ces violations des droits humains au Sahara occidental, sur recommandation du secrétaire général de l'ONU, a également reçu, dans le cadre de sa mission, le Comité pour l'autodétermination du peuple sahraoui. «L'objectif de notre visite organisée par le Haut-Commissariat de l'ONU est d'examiner la situation des droits de l'homme au Sahara occidental», avait affirmé, il y a quelque jours à Rabat, le chef de délégation, Christophe Giraud, sans donner de précisions sur le contenu de ses entretiens avec les Sahraouis à El-Ayoun. «Nous allons nous entretenir jusqu'à vendredi avec des acteurs de la société civile des deux bords», a-t-il ajouté. Les forces marocaines ont été, par ailleurs, déployées à grand renfort dans la capitale sahraouie occupée El-Ayoun, en perspective de la visite de cette commission onusienne. Dix-neuf personnes ont été arrêtées, selon l'agence sahraouie de presse SPS. La délégation onusienne se rendra, demain, vendredi, à Alger où elle devrait rencontrer des responsables algériens, selon M. Giraud. Elle ira ensuite à Tindouf. Giraud a précisé qu'il remettrait son rapport au Haut-Commissaire, Louise Arbour, qui avait décidé de cette mission il y a six mois, à la suite de différents incidents qui s'étaient produits dans cette région.