Résumé de la 6e partie n Exclu de l'école pour avoir frappé son enseignante, Al Capone entre, à quatorze ans, dans la vie active. Il fréquente aussi des bandes de jeunes. A cette époque, Al est un garçon très affable, qui parle doucement et qui n'agresse jamais personne. Il commence aussi à fréquenter les filles avec lesquelles il aime danser. La danse, à cette époque, est sa seule passion. C'est alors qu'il rencontre Frankie Yale et qu'il va, à son contact, changer. Italien comme lui, originaire de Calabre, Frankie Yale s'appelle, en réalité, Francesco Ioele ; c'est une force de la nature, grossier et violent, qui, bien que jeune encore, a versé dans la délinquance : trafic, escroquerie, paris truqués, proxénétisme... Il exerce une grande influence sur Al et entreprend de le débarrasser de sa timidité. «Seuls les forts et ceux qui n'ont peur de rien ont le droit de vivre», aime-t-il répéter à son jeune «apprenti». Comme Yale est en contact avec Torrio, l'ancien gangster de Brooklyn, Al est heureux de le revoir. Torrio a beaucoup de sympathie pour l'ancien bambin devenu un beau jeune homme de dix-huit ans, mais, lui aussi, lui demande de se débarrasser de sa timidité pour pouvoir se lancer dans la vie. Quand Yale ouvre un bar à Coney Island, Torrio lui recommande son jeune protégé. «C'est un garçon très débrouillard, de plus, tu pourras l'utiliser plus tard !» Yale sait ce que ces mots veulent dire : mais avant de faire partie de sa bande, Al devra faire ses preuves. Un soir, alors qu'il se trouve avec lui, Yale lui dit : «Je viens d'ouvrir un bar et j'ai besoin d'un gars pour me seconder et surtout sur qui je pourrais compter. Veux-tu être ce gars ? — Oui», dit sans hésiter Al, qui s'ennuie à couper du papier dans une entreprise. Le voilà donc barman à Coney Island, dans le Havard Inn, un établissement où vont passer tous les gangsters de New York. Il est placé à la caisse, mais il va faire aussi le serveur, quand le personnel n'est pas suffisant, voire, à l'occasion, le videur. Ce jeune homme, qui paraît frêle, est, en fait, très fort ; naguère timide, il sait faire entendre sa voix et se faire obéir. «Ce petit promet beaucoup, dit Torrio à Yale. — Mais il vit encore avec ses parents ! — Oui, mais il ne tardera pas à voler de ses propres ailes ! Il suffit de lui donner un coup de pouce pour le lancer !» Yale fait la grimace. «Pour le moment, je préfère le voir travailler au bar... Nous verrons plus tard ce que nous pourrons tirer de lui !» Al, lui, s'acquitte scrupuleusement de son travail, toujours à l'heure, très affable avec les clients, il se fait beaucoup d'amis. Son patron est satisfait de lui. C'est alors qu'un incident, qui a failli lui coûter la vie, survient. (à suivre...)