Rappel n Les débats sur cette question ont été lancés dès la fin des années quatre-vingt par les acteurs économiques et la centrale syndicale, suivis par les partis politiques de mouvance démocratique. L'Algérie est parmi les rares pays du tiers-monde qui continuent à adopter le week-end musulman et ce depuis 1976. Décrété pour des considérations liées à la conjoncture géopolitique de la fin des années 1970, le week-end actuel n'a plus sa raison d'être dans le contexte de la mondialisation des échanges économiques. Cela est d'ailleurs à l'origine d'un cloisonnement économique imposé au pays qui ne peut plus vivre pleinement son appartenance au monde, dont le repos hebdomadaire est organisé selon le mode du week-end universel (samedi et dimanche). Les échanges économiques avec nos partenaires, pour l'essentiel européens, s'en trouvent, ainsi, compromis. Ne reste de la semaine pour conclure des affaires et traiter avec ces partenaires que les lundi, mardi et mercredi, quand ces jours ne sont pas fériés. Les dirigeants politiques n'ont, jusque-là, pas osé prendre des mesures concrètes pour changer les choses. La montée en force de la mouvance islamiste depuis le début des années quatre-vingt a certainement pesé sur la donne. Les rumeurs surgissant de temps à autre sur l'institution de la formule universelle ont vite fait d'être démenties par les faits. Ballons sonde, simples rumeurs ou velléités de changement rapidement balayées par le courant conservateur ? Quoi qu'il en soit, on en est encore là même si les économistes nationaux continuent de poser le problème dans l'espoir d'un changement salutaire. Les débats sur cette question ont été, rappelons-le, lancés dès la fin des années quatre-vingt par les acteurs économiques et la centrale syndicale, suivis par les partis politiques de la mouvance démocratique. En dépit de l'engagement pris par notre pays de s'inscrire dans le contexte économique mondial qui requiert des contacts fréquents et soutenus entre nos entreprises économiques et leurs partenaires étrangers, l'Algérie reste, en 2006, loin de réunir les conditions nécessaires pour sa réussite dans un tel processus de grande envergure. Le week-end algérien constitue, selon les spécialistes, «une fausse note dans le dispositif d'ouverture économique fondé sur des normes de gestion et des pratiques universelles qui favorisent la compréhension mutuelle et facilitent les contacts». Le week-end universel constitue une affaire typiquement économique et sociale, un mode d'organisation mettant en harmonie les jours de travail et de repos pour permettre aux acteurs économiques et sociaux de différents pays d'effectuer des échanges dans les meilleures conditions possibles.