Tendance n L'incitation des entreprises privées nationales et étrangères à venir investir dans ce créneau est l'une des principales mesures prises dans le cadre des réformes du secteur. «L'ouverture du secteur de l'électricité vise, avant tout, à améliorer la production et à élargir le champ de distribution, car la demande ne cesse d'augmenter, notamment avec le processus d'industrialisation engagé dans le cadre des réformes et de la restructuration de l'économie nationale, l'amélioration progressive du mode de vie des citoyens et le retour des populations aux régions reculées qu'ils avaient fuies lors des années du terrorisme», a souligné, hier, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, lors de son allocution d'ouverture de la troisième conférence générale du Comité maghrébin de l'électricité (Comelec), ajoutant que le service public doit être préservé en matière de «la minimisation des tarifs appliqués et l'égalité de traitement à l'égard de tous les usagers». Le développement et la réforme du secteur énergétique national entamée depuis le début des années 2000, ont atteint «une phase avancée», a-t-il estimé, précisant que le taux d'électrification avoisine actuellement les 97% et le taux de pénétration en matière de gaz naturel est de 37%. L'accent est actuellement mis sur la coopération entre les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie) qui se sont engagés dans un important projet concernant «le renforcement de l'interconnexion par la réalisation d'un réseau commun». L'enjeu de cette coopération pour Nourredine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, est «capital dans la mesure où les pouvoirs publics et les sociétés d'électricité ont la responsabilité, avec d'autres partenaires, de la satisfaction des besoins du marché national et l'amélioration de la qualité du service public». Le Comelec constitue un élément clé dans la concrétisation des projets, vu son rôle dans l'instauration d'un climat de confiance et de partenariat entre les compagnies des pays concernés notamment dans le domaine du transport d'énergie, le renforcement des interconnexions dans la perspective d'ouverture du marché maghrébin de l'électricité à la concurrence et son intégration, dans une prochaine étape, dans l'espace euroméditerranéen. L'objectif étant d'atteindre l'interconnexion des réseaux internes avec des liaisons de 400 kilovolts, les sociétés ont élaboré de vastes programmes d'investissement en vue d'une éventuelle émergence d'un marché maghrébin et euroméditerranéen pour lesquels, précise M. Bouterfa, les projets d'interconnexion des réseaux électriques sont en cours de réalisation.