Un détenu soupçonné de meurtre et de cannibalisme à la maison d'arrêt de Rouen, dans l'ouest de la France, s'est vu infliger mercredi 45 jours d'isolement en cellule disciplinaire par l'administration pénitentiaire, a indiqué son avocat. Contrairement à l'isolement qui constitue une mesure de protection et de sécurité du détenu qu'il peut lui-même demander, le placement en quartier disciplinaire relève d'une sanction qui impose le régime de détention le plus sévère, supprimant notamment tout contact avec les autres détenus. Nicolas Cocaign, 35 ans, est soupçonné d'avoir tabassé et asphyxié un co-détenu de 31 ans, avant d'ingérer un morceau de son poumon en pensant manger son cœur dans la nuit du 2 au 3 janvier. Il a été sanctionné pour «violences sur un codétenu» par une commission de discipline à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, à l'ouest de Paris, où il est à l'isolement. Son avocat a dénoncé une «punition ahurissante et surréaliste», alors que son client doit encore rencontrer des psychiatres qui détermineront s'il est responsable de ses actes. Il n'a, de plus, pas encore été entendu par un juge d'instruction, selon lui.