Résumé de la 3e partie La mère et les tantes de Fayçal n?arrivent pas à s?entendre sur la conduite à tenir vis-à-vis de la famille de Merouane. Allons d?abord à l?enterrement? Les autres étonnées, regardent Fatima, silencieuse jusque-là? Oui, dit-elle? Allons, pleurons avec la pauvre mère, partageons sa douleur ! ? Les larmes viendront toutes seules, dit Zahia, rien qu?à la voir ! Prudente, la grand-mère réplique ? Et si la famille vous accueille à coups de bâton ? N?oubliez pas que c?est votre fils le coupable ! ajoute-t-elle, oubliant qu?elle déclarait le contraire un moment auparavant. Par Dieu ! ils vous ouvriront la tête ! Et ils seront dans leur droit ! Non !? N?y allez pas, la douleur est trop vive ! ? Nous irons ! dit Cherifa, l?aînée des s?urs, nous irons toutes les quatre, et toi avec nous ! ? C?est une bonne idée, dit Mahmoud. Et après l?enterrement, proposez-leur une bonne somme ou bien, demandez-leur ce qu?ils veulent pour la «diya» de leur fils ! Je suis prêt à payer tout ce qu?ils veulent. Il faut à tout prix éviter le tribunal? après, j?irai voir le père du petit. Mahmoud revient un moment plus tard portant un lourd couffin plein de victuailles? Puis, il accompagne les cinq femmes jusqu?à la maison du mort, quelques blocs plus loin. Assis à la terrasse d?un café, il attend. Les quatre s?urs suivies de leur mère, légèrement inquiètes, entrent dans l?appartement dont la porte est grande ouverte. L?enterrement vient juste de s?achever. La maison est bondée. Dès l?entrée, elles se mettent à pleurer à grands cris en se frappant les cuisses ! ? Ah mon Dieu ! Quel malheur ! Pour ton fils qui est parti, et pour le nôtre qui est évanoui à la maison, sous la garde du docteur ! crie Fatiha. ? Quel malheur ! renchérit Cherifa-ma s?ur, dit-elle à l?adresse de la mère de Merouane. ? Ma s?ur ! Nous partageons ta détresse ! «ya ghbinti» ! ? Un ange «mleïka» parti comme ça ! C?est comme si c?était notre propre fils ! Elles s?asseyent dans un coin de la salle. Toutes les femmes présentes les observent, soudain silencieuses. ? Avons-nous désiré un tel malheur ? ajoute Zahia. Votre maison et la nôtre sont en deuil. Elle se frappe les cuisses. «Ya ghbinti !» Notre fils est un assassin ! Mais c?est le mektoub ! Et il est dans un état proche de la folie ! Qu?allons-nous faire ? ajoute-t-elle ? Nous sommes prêtes à tout faire pour vous dédommager ! Tout ! Ordonnez. Ordonnez ma s?ur, dit Cherifa, en levant la tête. Et elle se frappe la poitrine. Nous sommes là ! Ce que vous voudrez? Mais rien ne peut faire oublier ce malheur, je sais, tout l?or du monde ! Tous les yeux sont fixés sur la pauvre mère. Alors, la maman de Merouane, les yeux enflés et rougis par les larmes s?agenouille près de Cherifa. Elle lui prend la main et lui dit d?une voix enrouée : ? Non, ma s?ur, nous ne voulons rien ! Notre fils est parti, c?est son destin. L?autopsie a révélé qu?il était très gravement malade. Votre fils n?y est pour rien?