Réaction n La branche armée du mouvement Hamas a annoncé qu'elle s'opposerait par la force à un éventuel déploiement d'une force internationale dans la bande de Gaza. «Nous considérerons cette force comme une force d'occupation et nous la combattrons par les armes», affirment, ce samedi matin, les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué publié à Gaza. Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza le 15 juin dernier, après avoir en quelques jours et sans difficulté défait les services de sécurité fidèles au Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Les combats avaient fait 115 morts et des centaines de blessés en une semaine. Hier, vendredi, à Paris, Abbas a indiqué avoir proposé au président français «le déploiement de forces internationales dans la bande de Gaza». Selon lui, ces forces sont nécessaires pour pouvoir garantir la sécurité dans les territoires palestiniens en prévision des élections présidentielles et législatives qu'il compte organiser. Après le coup de force du Hamas, Abbas a mis en place un gouvernement d'urgence dirigé par le Premier ministre Salam Fayyad et limogé le gouvernement du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas. Déjà avant de prendre le contrôle de Gaza, le Hamas s'était dit opposé au déploiement d'une force internationale qu'il considérerait comme une force occupante. Le 20 juin dernier, l'émissaire de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Michael Williams, a exclu le déploiement à court terme d'une force internationale à Gaza, soulignant que cela nécessiterait l'accord de toutes les parties et que le Hamas a dit clairement qu'il y serait opposé. Devant les représentants de l'International socialiste (IS), Abbas a, par ailleurs, plaidé pour l'isolement de Hamas et pour la relance du processus de paix avec Israël. Le président palestinien a, en outre, pointé du doigt «ceux qui dans la région soutiennent les responsables du coup d'Etat avec l'objectif d'empêcher tout progrès vers des solutions équilibrées à nos problèmes». En outre, Abbas a appelé à la relance du processus de paix avec les Israéliens. «Je fais appel à vous, je fais appel au monde entier pour soutenir la relance des négociations pour le statut permanent, pour que nous puissions commencer les négociations sur Jérusalem, les frontières, les colonies, les réfugiés, l'eau…»