Résumé de la 13e partie n Que sont devenus tous ces bateaux qui, passant un jour à proximité des Bermudes, ont disparu corps et biens ? Il était bien fier, le «Wasp», avec ses vingt-deux canons qui pointaient, menaçant de torpiller le premier bateau ennemi qui pointerait le bout de son nez. Mais il est encore plus fier, le capitaine Johnston Blakley, qui le commandait : c'était, en ce mois de juin 1814, le marin sur lequel comptaient le plus les autorités américaines pour repousser les navires de guerre anglais qui attaquaient ses côtes. «Wasp» disposait d'un armement moderne, il avait surtout sous ses ordres des hommes aguerris, tous vétérans de guerre contre les pirates qui infestaient à cette époque l'océan Atlantique. Tous voulaient en découdre avec les Anglais. Le 28 juin, au petit matin, la vigie signale un navire inconnu. Peu après, trois autres bateaux apparaissent à l'horizon. Il s'agit sans doute de navires marchands, qui, d'ailleurs, s'éloignent. Le premier bateau, lui, semble avoir repéré le «Wasp». Il n'y a pas de doute qu'il s'agit d'un bateau ennemi. «Le ‘'Wasp'' ne subira pas le sort de son prédécesseur, dit Blakley, au contraire, il doit prendre sa revanche !» Il fait allusion au premier «Wasp», que les Anglais ont pris. Ne voulant pas attaquer tout de suite, le commandant fait modifier sa position. A 12h 30, il se met à découvert, prêt à ouvrir les hostilités. Le bâtiment que le «Wasp» a en face de lui est bien un navire de guerre britannique, le «Reindeer». Il accepte aussitôt de relever le défi que lui lance le «Wasp» et, hissant la voile, il se rapproche de lui. Le «Reindeer» est le premier à tirer : quatre ou cinq coups de canon, que le «Wasp» essuie, avant de se mettre en position de tir. En quelques secondes, c'est l'enfer : les deux bateaux, qui se touchent presque, se tirent l'un sur l'autre, dans un vacarme assourdissant et un nuage épais de fumée et de poudre, qui empêche de voir. Comme personne ne semblait l'emporter sur l'autre, le responsable du navire anglais, le capitaine William Manners, décide de passer à l'abordage. Le moment propice se présente quand les bâtiments se touchent. Il fait faire au «Reindeer» un mouvement pour accoster le navire ennemi à bâbord. Il s'apprête à donner l'ordre d'abordage quand des coups de feu, l'atteignant aux cuisses, le font tomber. Il parvient à se relever et à crier. «A l'abordage.» Les Anglais se précipitent sur le «Wasp». Les hommes de Blakley sont également prêts et une bataille féroce s'engage au sabre et au pistolet. Un coup de canon tiré du «Wasp» tue sur le coup le capitaine Manners. La bataille va durer 27 minutes au cours de laquelle les Américains ont l'avantage. Les deux bateaux sont fortement éprouvés, mais le «Reindeer» l'est plus que le «Wasp». Le bateau anglais ou plutôt ce qui en restait est capturé. Ne pouvant le récupérer, Blakley le fera brûler. (à suivre...)