«La reconversion est interdite depuis 2 ans», affirme Malek Kemache, chef de service du contrôle et contentieux à la Direction de la concurrence et des prix (DCP) dépendant du ministère du Commerce, rencontré dans son bureau. «Hormis les pizzerias, les quatre-saisons et les commerces spécialisés dans la préparation et la vente de produits alimentaires qui disposent sur leur registre du commerce la mention pâtisserie orientale, personne n'est autorisé à vendre ce genre de produit», atteste-t-il. Selon ce responsable, le décret signé par le wali-délégué de la wilaya d'Alger sous recommandation du ministère du Commerce est sans ambiguïté. «Depuis l'année dernière, aucune autorisation dans ce sens n'a été délivrée.» Ainsi, les choses sont claires. Ce sont les pouvoirs publics qui ont décidé de mettre un terme à cette pratique. Quant aux raisons de cette interdiction, Malek Kemache affirme qu'il s'agit avant tout de mesures prises pour la protection du consommateur. «C'est surtout une question d'hygiène. Il est clair que pour un garagiste, il est impossible d'opérer les modification nécessaires à son local pour garantir toutes les conditions d'hygiène indispensables à la vente de pâtisseries orientales en peu de temps, pour reprendre ensuite, dès la fin du ramadan, son activité initiale. Les gens ne mesurent pas réellement le danger que cela représente pour leur santé». Ainsi, et pour décourager complètement toute tentative d'entrave à cette nouvelle règle commerciale, les récalcitrants se verront automatiquement, fermer-boutique. «La sentence est immédiate. Dès que l'infraction est constatée, la fermeture du local est instantanée.»