L'année dernière (septembre 2006), à deux semaines du début du ramadan, le ministre du Commerce avait présenté au gouvernement sa nouvelle stratégie nommée «Plan national de réorganisation des marchés publics, de lutte contre la contrefaçon et de la protection de la santé des citoyens». Par ce programme, Hachemi Djaâboub vise à intensifier le contrôle des produits commercialisés ainsi que l'interdiction des reconversions conjoncturelles des commerces en particulier pour ce qui est de la production et de la commercialisation de tout ce qui est pâtisseries et autres confiseries pendant le mois sacré. Pour mieux expliquer les choses, Mohamed Ouali Yahiaoui intervenant sur les ondes de la Radio nationale quelques jours après, précisait qu'il n'est pas interdit «à un commerçant de changer son activité puisque l'essentiel est de souscrire au registre du commerce pour l'activité qu'il souhaite». Mais le ministère de Commerce avait décidé simplement «de ne pas accorder d'autorisation pour le commerce temporaire notamment pour les pâtisseries orientales et autres confiseries». Ainsi, depuis l'année dernière déjà, le recours à la reconversion a commencé à régresser grâce au contrôle. Un contrôle qui, de l'aveu de M. Yahiaoui, reste insuffisant puisque le ministère ne dispose que de 3 500 agents. En comparaison aux 1,2 million de commerçants qui animent la scène du commerce, cela reste très peu significatif. Mais la parade a été trouvée par M. Yahiaoui qui précise que, malgré cet état de fait, pas moins de 220 000 infractions ont été constatées par ses agents, et que pour rendre possible la nouvelle politique de contrôle, différents services prendront part à cette lutte à l'instar de la police, de la gendarmerie et du ministère de la Santé. Rappelons, par ailleurs, que la nouvelle stratégie du ministère du Commerce prévoit le recrutement de 1 500 agents ainsi que l'acquisition de 100 véhicules qui seront stationnés aux abords des marchés.