Intérêt n Comme d'autres formules de crédit lancées ces dernières années par les différentes banques, le crédit véhicule a suscité un engouement particulier auprès d'un grand nombre d'Algériens. Les statistiques et les estimations des concessionnaires auto et établissements financiers le confirment. Ainsi, Cetelem, filiale de BNP Paribas, a octroyé, selon son directeur général, Loïc Le Pichoux, pas moins de 65 000 crédits-auto en 2006, ce qui représente 50% du nombre total de crédit octroyé. «Cette forme de crédit a encore de beaux jours devant elle», affirme-t-il, se félicitant du «bon choix» pour lequel a opté Cetelem. En l'absence de chiffres exacts concernant le nombre de crédit octroyé par l'ensemble des banques, les spécialistes n'hésitent pas à avancer le chiffre de 150 000 et prévoient que ce nombre va doubler dans moins de deux ans. Il faut dire que la formule crédit-auto est également une aubaine pour les concessionnaires automobiles. Ces derniers signent des conventions avec des établissements financiers qui financent les véhicules. Et c'est grâce à cette formule d'ailleurs qu'ils arrivent à rallonger le volume des ventes des véhicules. Dans ce sens, Renault «a écoulé 6 700 véhicules de janvier à fin septembre 2007 avec un financement Renault-Crédit, soit plus d'une voiture sur quatre. Cette tendance augmente au cours de ces derniers mois», nous a indiqué Baret Lionel, responsable commercial à Renault. Le constructeur français a, rappelons-le, mis en place «sa propre offre de crédit, en signant des conventions avec Cetelem, afin de faciliter l'accession des clients à la propriété des véhicules». Notre interlocuteur s'attend à une «explosion» du crédit automobile dans notre pays au cours des prochains mois. Les autres concessionnaires ont, semble-t-il, bien saisi cet enjeu et ont, pour la plupart, signé des conventions avec des établissements financiers. Les petites voitures indiennes «Maruti» se vendent principalement, reconnaît Abdenour Bouzelmat, responsable de marketing, elles représentent 60% des ventes. Pourtant, ces voitures ne sont pas «chères». Alors que dire des véhicules dont les prix dépassent 70 millions de centimes ? Tout simplement, on fait appel au crédit et on roule ! Rappelons que les établissements financiers imposent certaines conditions pour la validation des demandes de crédits. «D'abord, le postulant doit avoir un revenu régulier et justifié. La valeur de la mensualité à payer doit être largement supérieure à ses revenus, mais il faut dire que cette somme dépend aussi du prix du véhicule acquis. L'apport initial est fixé à 10% du prix du véhicule, mais le client peut verser plus selon ses moyens. «Le taux d'intérêt varie aussi selon le prix du véhicule, l'apport personnel et la période de paiement. Tout dossier ne répondant pas aux critères est rejeté», explique Loïc Le Pichoux, directeur général de Cetelem. Il faut, par ailleurs, souligner que les paramètres de crédit sont différents d'une banque à l'autre. Le postulant doit, donc, s'informer auprès de différentes banques avant d'opter pour l'offre qui lui convient.