Le nouvel ambassadeur du Sahara occidental en poste à Alger a déclaré, hier, que la libération de son pays du «colonialisme marocain» est «une question de temps seulement». «Nous vaincrons, c'est sûr. Comme l'Algérie a vaincu, hier, le peuple sahraoui vaincra, demain», a affirmé Brahim Ghali, à l'occasion de sa première sortie publique depuis sa nomination. L'ambassadeur a, en fait, assisté, hier, mercredi, à une cérémonie organisée par les services de l'APC de Sidi M'hamed, au centre culturel El-Hadi-Flici, en prévision de la célébration du 32e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie (27 février). «Nous nous acheminons vers le quatrième round des négociations directes avec l'occupant marocain qui persiste dans sa politique de refus et de la fuite en avant», affirme M. Ghali. Le représentant de la République sahraoui n'a donné aucun pronostic quant aux résultats attendus de ces nouveaux contacts entre les deux parties en conflit. Les négociations qui ont précédé – elles ont lieu aux Etats-Unis sous l'égide de l'Organisation des nations unies (ONU) – n'ont débouché sur rien de concret allant dans le sens de la consécration du peuple sahraoui dans son droit, reconnu par la communauté internationale, à l'autodétermination. «La marche est encore longue. Les souffrances sont quotidiennes», reconnaît l'ambassadeur. C'est pour cette raison que M. Ghali a appelé à plus de solidarité avec son peuple vivant en territoire occupé ou dans les camps de Tindouf, tout en saluant la position de l'Algérie. Le président de l'APC de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina, s'est dit prêt à apporter la contribution de l'APC, en fonction des moyens disponibles par le biais de la Commission nationale de solidarité avec le peuple sahraoui.