Parmi les reptiles effrayants de l'antiquité maghrébine, on cite le basilic que les zoologistes modernes comptent au nombre des animaux fabuleux, imaginés par les anciens. Pourtant les auteurs romains et grecs, qui le citent, ne semblent pas douter de son existence. Tertullien, Elien, Lucain, Pline et bien d'autres écrivains réputés l'ont cité dans leurs ouvrages. Contrairement aux pythons, il est petit de taille et ne mesurerait que 22 centimètres. minuscule pour un serpent qui aurait épouvanté nos ancêtres. Le basilic porte sur la tête une tache blanche en forme de diadème, ce qui lui a valu son nom, en grec, basilikos, «royal». Il rampe en se tenant debout, sur le milieu de son corps. On prétend que son sifflement strident fait fuir les autres serpents. Son souffle fétide est si puissant qu'il peut mettre le feu aux broussailles et faire éclater les pierres. Quand un homme veut se défendre et le frappe de son arme ou de son bâton, le serpent mort dedans et son venin se propage à travers le bois ou le fer, atteignant le malheureux à la main et se répandant aussitôt dans son corps : la mort survient aussitôt. Les auteurs qui rapportent les pouvoirs extraordinaires du basilic, ajoutent que ce monstre n'est pas invulnérable : ainsi le chant du coq le fait fuir et l'odeur de la belette le tue !