Résumé de la 21e partie n On commence à s'interroger sur les décès étranges de personnalités. La rumeur parle d'empoisonnement, mais on ignore le nom des coupables. Sainte-Croix est décidé à acheter la charge royale, mais pour cela, il a besoin de trois mille écus. Il s'adresse à ses connaissances, notamment un certain Penautier qu'il avait aidé autrefois. Mais comme la somme était forte, il hésite. Alors, Sainte-Croix se décide à utiliser le moyen qu'il utilise à chaque fois qu'il a besoin d'argent : le poison. On se rappelle que Sainte-Croix a loué une chambre dans une rue mal famée de Paris, la place Maubert. Son âme damnée, l'italien Exili, étant retourné chez lui, Sainte-Croix faisait travailler un apothicaire, Glazer. C'est lui qui, désormais, lui prépare les poisons. Mais les émanations des produits et leur manipulation sont aussi fatales que l'absorption des produits. Glazer tombe malade et meurt rapidement. Un autre collaborateur de Sainte-Croix est lui-même atteint. Bientôt Sainte-Croix se retrouve seul. Il peut recruter d'autres collaborateurs, mais il est devenu plus méfiant. Alors, il décide de transférer son «laboratoire» chez lui et de s'adonner lui-même à des expériences. Sa femme est surprise de ce déménagement. «je vais m'adonner à des expériences ! — de quelles expériences parles-tu ? — des expériences de chimie !» Il n'en dira pas plus. Il installe non seulement ses instruments de distillation, mais aussi un coffre où il range ses produits et des papiers personnels. Il s'enferme de longues heures dans ce qu'il appelle son «cabinet». Il est toujours en contact avec la marquise et lui a fait part de sa volonté de fabriquer un poison exceptionnel. — il ne s'agira plus de faire absorber la potion et d'attendre vingt-quatre heures pour qu'il fasse son effet ! — que veux-tu faire ? — je veux un poison qui tue par ses simples émanations ! La marquise est rêveuse. — il sera facile de se débarrasser de ses ennemis ! — oui, tous ses ennemis. Il suffira de leur faire humer un flacon… — comme s'il s'agissait d'un parfum ? — oui… Mais la marquise est sceptique. — tu crois qu'un tel poison est possible ? — oui, dit Sainte-Croix, je crois même qu'il a déjà existé ! — tu en es sûr ? — oui. Rappelle-toi, le jeune dauphin, frère aîné de Charles VII. Tu sais comment il est mort ? — on dit qu'il a expiré brusquement, après un jeu à la paume… — oui, mais on oublie de dire : après s'être essuyé avec une serviette ! — tu veux dire que la serviette était empoisonnée ? — oui ! On y a versé un poison volatile et il a suffi qu'il la mette au contact de son nez et de sa bouche pour être foudroyé ! (à suivre...)