Depuis la dernière mise à jour opérée, en octobre 2008, dans le calendrier national, avec l'introduction du vaccin HIB (Haemopphilus influenzae B) contre les méningites et les pneumonies, le pays est à l'abri de toute contagion, voire de toute épidémie. C'est ce que révèlent à l'unanimité les acteurs de la santé. Encore que cette révision n'est pas exhaustive. Elle pourrait inclure d'autres vaccins dans le but de réduire la morbidité et la mortalité infantile. A l'exception de quelques réapparitions de certaines pathologies en Algérie ces derniers mois - comme c'est le cas du paludisme dernièrement dans le Sud, Batna et même à Constantine, avec deux cas d'Africains de passage - pour le moins inévitable, de l'avis des experts sanitaires au vu de la mobilité durant ce siècle. «Il existe des vaccins à l'étude notamment ceux contre le cancer du col de l'utérus. Mais ce ne sera pas pour sitôt», nous dira le responsable de la santé de wilaya, ajoutant que, pour l'heure, son organisme se plie au plan de vaccination élargi (PEV) qui assure une couverture optimale et prémunit la population. L'Organisation mondiale de la santé a mis au point de nouveaux vaccins contre des maladies infectieuses de première importance, dont le paludisme, VIH/Sida et la tuberculose. Beaucoup d'autres technologies et vaccins ont déjà été homologués et sont à un stade avancé de développement. C'est le cas pour l'antirotavirus et l'antipneumocoque. Pour ce dernier, les spécialistes avaient appelé l'an dernier à son introduction dans le calendrier national de vaccination. Les pouvoirs publics seraient en phase d'étude et d'observation avant de l'inclure. «Notre PEV est efficace et lutte contre la majorité des maladies à caractère endémique. La preuve est que les indicateurs sont favorables quand il s'agit de quelques pathologies handicapantes. Pour le reste, cela viendra avec le temps car on ne peut pas décider du jour au lendemain d'inclure un vaccin dont les études épidémiologiques sont assez courtes», explique un médecin acteur de la santé publique. Au fil des années, l'Algérie a su réduire considérablement le taux de mortalité infantile à la faveur du plan de vaccination élargi. Les dernières statistiques fournies par les spécialistes font état de près de 23 décès pour 1 000 naissances. S'appuyant sur les calendriers de vaccination optimaux établis par l'OMS, les gestionnaires de la santé apportent des modifications au fur et à mesure, selon le projet relatif à la stratégie mondiale d'immunisation. «Protéger davantage de personnes dans un monde qui change, adopter de nouveaux vaccins et de nouvelles technologies, intégrer la vaccination, d'autres interventions sanitaires et la surveillance au sein des systèmes de santé et vacciner dans un monde interdépendant», sont les axes prodigués par l'instance, qui relance ledit projet après des consultations ininterrompues avec les partenaires spécialistes. N. H.