Dans les villes algériennes, les moustiques font des ravages durant la saison estivale. Sur le littoral comme à l'intérieur du pays, les nuées d'insectes se démultiplient dans les rejets nauséeux des eaux usées qui entachent, çà et là, le paysage. Au beau milieu des chefs-lieux de wilayas, les rats prolifèrent au point de se mêler à la circulation pour se servir au grand jour dans les poubelles et les dépôts anarchiques de déchets ménagers. Les bennes à ordures débordent constamment d'immondices. Les mauvaises odeurs empestent tout le voisinage. Inconscients, les citoyens rejettent leurs ordures à n'importe quelle heure de la journée. Les passants, pareillement insouciants, se débarrassent aussi de leurs détritus à même la rue. Paquets de cigarette, sachets de tabac à chiquer, pots de glace, bouteilles de jus et d'eau minérale, gobelets à café, mouchoirs usagés et emballages divers sont jetés, sans aucune gêne, n'importe où. Une infraction que plus personne ne dénonce. Sur la plage, de jeunes mamans lâchent les couches usagées de leurs bébés sur le sable. Le spectacle est affligeant. Les collectivités locales font de même. Toutes les communes répandent leurs déchets dans des milieux naturels très sensibles. Les oueds, les montagnes, les forêts et les bords de mer sont délibérément souillés. Des chargements de camelote sont, chaque jour, impunément abandonnés sur des sites d'une grande beauté et, parfois, chargés d'histoire. Nos villes sont sales. L'aveu émane du Premier ministre qui ne cesse d'instruire les walis dans ce sens. Lors des multiples rencontres gouvernement-walis, Abdelmalek Sellal revient toujours à la charge pour reprocher à ses hôtes le recul constant de l'hygiène publique et la détérioration continue du cadre de vie. «J'ai eu honte», lâche le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, au sortir de l'une de ces réunions. Les citoyens, partout à travers le territoire national, souffrent de cette saleté qui envahi l'espace urbain et ses environs. Certes, on peut leur imputer le manque de civisme et le peu de respect de l'environnement et des biens communs, mais la grande responsabilité incombe aux pouvoirs publics auxquels échoit la charge de faire respecter les lois et de veiller sur les intérêts de la collectivité. Il est dans leur rôle d'assurer la salubrité urbaine et la gestion des déchets. Ils ont aussi des prérogatives et des pouvoirs pour recadrer les pseudos citadins «nuisibles» et blâmer les pollueurs. Dans les villes algériennes, les moustiques font des ravages durant la saison estivale. Sur le littoral comme à l'intérieur du pays, les nuées d'insectes se démultiplient dans les rejets nauséeux des eaux usées qui entachent, çà et là, le paysage. Au beau milieu des chefs-lieux de wilayas, les rats prolifèrent au point de se mêler à la circulation pour se servir au grand jour dans les poubelles et les dépôts anarchiques de déchets ménagers. Les bancs des arrêts de bus sont poussiéreux et amochés par des affichages anarchiques. Les usagers des transports urbains préfèrent rester debout à quelques mètres de l'abribus. Les bennes à ordures débordent constamment d'immondices. Les mauvaises odeurs empestent tout le voisinage. Inconscients, les citoyens rejettent leurs ordures à n'importe quelle heure de la journée. Les passants, pareillement insouciants, se débarrassent aussi de leurs détritus à même la rue. Paquets de cigarette, sachets de tabac à chiquer, pots de glace, bouteilles de jus et d'eau minérale, gobelets à café, mouchoirs usagés et emballages divers sont jetés, sans aucune gêne, n'importe où. Une infraction que plus personne ne dénonce. Sur la plage, de jeunes mamans lâchent les couches usagées de leurs bébés sur le sable. Le spectacle est affligeant. Les collectivités locales font de même. Toutes les communes répandent leurs déchets dans des milieux naturels très sensibles. Les oueds, les forêts, les montagnes et les bords de mer sont délibérément souillés. Des chargements de camelote sont, chaque jour, impunément abandonnés sur des sites d'une grande beauté et, parfois, chargés d'histoire. Les gorges de Chaâbet Lakhera (Kherrata), les oueds Agrioun et Soummam, la mer (Boulimat, Aokas, Jijel) et des forêts luxuriantes (Boukhelifa, Tamridjt, Akfadou…) sont sauvagement sabotés par de gigantesques amas de saletés qui brûlent et dégagent des odeurs toxiques. La côte d'alerte se trouve largement dépassée. Le péril est là. Implacable. On doit revoir ce volumineux dossier des déchets dans tous ses aspects à commencer par le tri, la récupération, la mise en place de décharges contrôlées, la taxation des activités polluantes et la sanction des contrevenants aux règles de l'hygiène collective. Les autorités doivent, d'abord, se corriger elles-mêmes avant de faire preuve de fermeté à l'endroit du citoyen. Les communes, qui sont aujourd'hui les principaux pollueurs du milieu naturel, doivent absolument donner l'exemple en premier. L'incivisme du citoyen s'inspire justement de cette incurie des collectivités locales. Alors seulement, on pourrait parler de tourisme, de culture et de voyage. Il faut nettoyer devant sa porte pour recevoir ses hôtes. C'est la moindre des civilités. K. A.